[Tomb Raider Online] - Tomb Raider 3 - Le Test par notre équipe

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Tomb Raider 3 : Jamais deux sans trois...

Inutile de revenir sur la troublante personnalité de la belle Lara Croft. Véritable phénomène de société, elle inonde les chambres des jeunes joueurs amoureux de sa silhouette d'ange et des jeunes joueuses qui voient en elle le symbole de la femme moderne, à savoir une gonzesse qui ne s'en laisse pas compter par les aléas de la vie. Le net déborde de nombreux clichés dans toutes les tenues et dans toutes le positions. Les magasins lui dédient de très nombreux stands. Le monde des comics américains consacre plusieurs volumes à ses aventures et même les télé tentent de s'approprier son physique de rêve et son caractère bien affirmé.

Pas de doute, Lara est devenue la star incontestée du jeu vidéo. Sorte de sex-symbol, femme fatale, bref, une des rares nanas qui réussit à donner des érections à la terre entière, Melle Croft est avant tout une aventurière. Pilleuse de tombes, elle défit continuellement la mort pour ramener des objets d'art. Et à qui ça nous fait penser, ça? Indy, bien entendu! En gros, la miss est une Indiana Jones au Féminin. Z'êtes sûr que c'est pas un mec?

Le troisième volet de ses péripéties va vous emmener une nouvelle fois aux quatre coins du globe, à latter de la bestiole carnivore et à sauter partout en quête de passages secrets jusqu'à l'artefact final. Faut dire qu'elle est sacrément louche c't'histoire...

Revenons quelques milliers d'années en arrière. Les dinosaures peuplent notre charmante Terre. Au menu, de la libellule, du croco et d'autres bestioles à écailles. Pour autant, ça ne les empêchera pas de se prendre une grosse météorite sur le coin de la tronche. De nos jours, des explorateurs sont persuadés d'avoir trouvés l'endroit où le caillou a percuté la planète. Seulement voilà, tout ne se passe pas comme prévu...

La météorite porte-t-elle malheur, comme elle le fit quelques années auparavant, à d'autres explorateurs, décimés dans de mystérieuses circonstances ? En tout cas, c'est vachement louche. Bien assez louche pour que Supernana gaulée comme une pub de sous-vêtements vienne mettre l'Inde à sac. Pourquoi l'Inde? Et bien la légende dit qu'un temple y abrite un fragment de cette météorite. Voilà donc Lara parcourant tout d'abord la jungle pour trouver l'entrée de ce fameux temple, et Tomb Raider de commencer dans la plus pure tradition des jeux d'aventures/ plates-formes. Dès les premiers, les bestioles affluent pour vous becter un doigt ou deux.

Mauvais goût

Comble du mauvais goût, ce sont de mignons petits singes ou encore des tigres qu'il faudrait dessouder. Entre nous, buter du babouin à tour de bras ou encore zigouiller du tigre à grands coups de bastos dans les gencives n'a pas de quoi faire rire. Loin de moi l'idée de jouer le porte-parole de je ne sais quelle pénible et corrompue association pour la défense de la nature, mais m'amuser à décimer deux espèces protégées n'est pas vraiment un bon départ dans la vie. Tomb Raider ferait-il dans la provocation gratuite ? Entre nous, cela ressemble plutôt à une faute de goût des développeurs.

Quelques méchants serpents viennent heureusement s'ajouter au tableau de chasse. On a beau dire, les serpents, plus on en voit, moins on a envie de les classer comme espèce protégée. Et puis la nature se venge bien puisque les eaux sont infestées de piranhas avides de la chair tendre et ferme de la belette. Allez, ne vous affolez pas, notre chère et adorée Lara n'est pas tombée dans le massacre pur et dur des ch'tits animaux. Elle continue en effet de sauter partout pour atteindre ses objectifs. Tomb Raider est avant tout un jeu de plates-formes, ne l'oublions pas. Et pour ce qui est de sauter, avouons que la donzelle a de sacrées compétences.

Lara World Tour 98

Si l'inde est votre première destination pour retrouver ce fameux artefact issu d'une météorite suprême, la suite est au choix. Pas de parcours imposé. Londres va transformer la fifille en Catwoman, chatte de gouttière sautillant de toiture en toiture et s'/agrippant parfois aux balcons.

Pas facile, d'autant plus que des saligauds armés de fusils mitrailleurs et gros corbeaux avides d'yeux frais sont au rendez-vous. Le Pacifique Sud n'a rien à voir avec les paysages de rêve que vous contemplez sur les brochures de voyage. Si le sable est fin, si la mer est chaude, les indigènes du coin aiment jouer de la lance.

Le Nevada, est bel et bien un désert et vous vous en apercevrez dès que vous aurez pris un charognard dans l'œil. Ses falaises escarpées vont vous pourrir la vie.

Quant à la dernière destination, elle ne vous sera livrée que si vous avez terminé les quatre premiers niveaux. A vous de la découvrir, mais sachez qu'elle est enneigée et que les ours blanc ne sont pas de grosses peluches adorables que l'on aime serrer contre soi pour avoir chaud.

Un bon ours blanc est un ours mort, qu'on se le dise. Et le ne vous parle pas du passage "Jurassic Park" avec l'espèce de gros lézard aux canines qui vous poursuit, juste pour transformer Lara en saucisse apéritif.

Multivitaminée

Cinq destinations divisées en 15 gigantesques niveaux, une vingtaine d'ennemis différents, un hydro-propulseur, une moto Quad, un kayak, un wagonnet de mine et un bateau que la belle va conduire, voilà de quoi mettre du piment dans votre vie.

Mais je vous entends déjà maugréer devant tant de louanges à l'égard d'un jeu dont le deuxième volet vous avait déçu. Il est vrai que Tomb Raider II se démarquait du premier volume par une atmosphère très différente et de nombreux humains à latter. Les développeurs semblaient avoir privilégié l'action et la baston à toute autre chose.

Rappelez-vous Indiana Jones, puisque je comparais Lara à ce héros au chapeau mou. La quête de l'arche et de l'alliance avait apporté à l'aventurier un succès indéniable. Tomb Raider a assis la popularité de Miss Croft. Les bastons vaudous à choper le cœur de pauv' ch'tits travailleurs indiens fut un faux pas dans les aventures de Indy (d'après Spielberg et Lucas eux-mêmes).

Tomb Raider II n'a pas remporté l'adhésion des fans. La recherche du Graal a redonné au personnage sublimement incarné par Harrison Ford ses lettres de noblesses. Et c'est pareil pour Tomb Raider III. On revient à une Lara comme on l'a aimée dans ses premiers pas. Autant dire que ce troisième opus de la superbe nana gaulée comme une déesse va remporter à coup sûr un succès phénoménal. Notre chère ch'tite fifille va vous étonner surtout par ses facilités à manier différentes armes. Certes, les deux flingues habituels font déjà des ravages dans la population des méchants, mais Lara va se servir d'un arsenal tout droit sorti des réserves inépuisables de notre belle armée.

Un bon point pour le joueur qui va pouvoir se défouler, un mauvais point pour le jeu car certaines de ces armes ne sont pas particulièrement transcendantes. L'Eagle gin, gros flingue capable de vous stopper un rhinocéros en pleine charge est assez jouissif à utiliser. On ne peut pas en dire autant pour le fusil à canon scié, trop lent et pas assez dévastateur pour apporter les résultats escomptés. Le fusil à harpon, lui, est assez sympathique. Transpercer de part en part quelques sales bestioles ou encore quelques miliciens donne fréquemment un large sourire au joueur avide de sang. Mon préféré est tout de même le fusil mitrailleur, même si ses munitions s'épuisent vite... trop vite peut-être.

Lara fauche ses adversaires comme les blés tandis que les douilles s'éparpillent sous ses pas. Du tout bon. Grosse déception pour le lance-roquettes. S'il éparpille effectivement tout ce qui bouge, sa faible portée et sa maniabilité peu encourageante rebute d'un poil.

Dispersez avec Méthode

Quelques autres armes seront également à votre disposition, comme le lance-grenades, pratique pour débusquer puis semer au vent vos ennemis, et les uzis. Ces derniers sont devenus les classiques de Tomb Raider et l'on peut se demander s'il ne sera pas temps de les remplacer par d'autres armes un peu plus sympathiques. Je n'ai rien contre eux mais ils ne permettent pas de s'attaquer aux big monstres bien costauds et ne remplacent pas de façon évidente les deux flingues du départ.

Du bon, donc, comme du moins bon. Je me doute que vous seriez avantageusement parti de toutes ces armes et que vous vous ferez vous-même votre liste de moyens d'éparpillements préférés. Voilà donc la donzelle transformée en Schwartzenneger. La comparaison peut là encore paraître osée (plus que celle avec Indiana Jones), mais j'ai mes raisons. Et comme de bien entendu, je m'en vais vous les conter de ce pas.

Dans commando, film qui restera dans les annales cinématographiques comme une grosse déconnade bourrine à souhait, Arnold se barde de tout un tas d'armes pour faire la nique à de gros méchants pas bô. En cela, Lara lui ressemble comme deux gouttes d"eau. Ajoutez à cela un physique bosselé de partout pour l'ex-Monsieur Univers, et la comparaison s'impose... ben oui... Lara est bosselée partout, non? Ne me dîtes pas que vous ne vous en êtes pas aperçu... Entre nous, Miss Croft est tout de même un poil plus sexy que le monstre body-buildé. Et Dieu sait si l'on s'en rend compte tout au long des pérégrinations de la belette ! Et vas-y que j'escalade en poussant des cris suggestifs et en faisant onduler mon corps...

Et vas-y que je sautille à droite et à gauche en couinant... Et vas-y que je me jette de trente mètres en contrebas pour me rattraper à une bordure... C'est Super Lara Maxi Sexy ! Et la gestion des caméras fait tout pour mettre son corps en valeur. La vue restera donc toujours claire, et si ce n'est pas le cas, une touche vous permet de voir par les yeux de l'héroïne et donc de vous faire une idée sur la marche à suivre. Pour conclure sur ce chapitre, l'utilisation des différentes vues est donc un avantage certain pour Tomb Raider III et ne vous apportera que des satisfactions.

Regrets Eternels

On regrettera tout de même une certaine lassitude qui finit par prendre le dessus. Sauter de plate-forme en plate-forme, c'est lourd au bout d'un moment et la chute mortelle, le cri de détresse suivi du craquement d'os sont parfois vécus par une libération, une sorte de punition pour la demoiselle.

Les niveaux sont également un peu tortueux, voire parfois carrément infaisables ! Vous allez errer pendant de longues heures avant de trouver enfin la sortie.

Ajoutez à cela des objets qui se confondent trop aux décors par manque de couleurs distinctes, certains éléments en 2D (pics, piranhas, grilles...) qui jurent avec tout le reste, une gestion des collisions assez approximative, au total pas mal de petits inconvénients qui viennent gâcher le plaisir au joueur.

Bref, Tomb Raider III, énerve souvent. C'est autant plus dommage que les développeurs semblent s'être intéressés aux rondeurs de la donzelle, plus qu'à soigner le jeu lui-même.

Quoiqu'il en soit, et vous vous en doutez, ce jeu-là était LE jeu de l'année 99 pour bien des joueurs. Je les vois encore prendre la boîte fébrilement dans leurs mains tremblantes, avant d'arriver à la caisse avec un sourire radieux.

On les comprend. Mais il serait de bon goût de ne pas noyer sous un tas de Lara ventant les mérites d'un saucisson, d'une voiture ou encore s'amusant à sortir un disque. Lara est l'héroïne de jeu vidéo, rien d'autre. Qu'on se le dise. Mais bon, si vous la connaissez, filez-lui mon numéro de téléphone.

Note personnelle

Graphisme : 12
Son : 12
Animation : 12
Durée de Vie : 17
Intérêt : 15

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