Le lien
Note: Cette fanfic est liée, en quelque sorte, à Mystère égyptien et Chirugai, car je pars toujours de la logique que Lara est partie à la recherche de Kurtis, l'a retrouvé, sauvé, mené à l'hôpital et qu'un lien indéfinissable s'est tissé entre eux, tel que décrit dans Chirugai. Donc... ;)
Le sommeil de Lara avait été fort troublé: elle n'avait pas cessé de bouger dans tous les sens et lorsqu'elle se réveilla, vers 3h du matin, elle était couverte de sueur et essoufflée comme si elle venait de faire un 500 mètres. Et un étrange pressentiment l'empêchait d'avoir l'esprit tranquille. Pour se rassurer, elle se dirigea vers le téléphone avec la ferme intention d'appeler Kurtis -il savait toujours la rassurer- mais renonça en voyant l'heure affichée par l'horloge grand-père. 3h12 du matin, ça n'avait pas de sens. Sentant qu'elle serait incapable de se rendormir, elle retourna dans sa chambre pour mettre une tenue d'équitation et tresser ses cheveux avant de se diriger vers les écuries. Un petit tour de cheval dans l'immense propriété la calmerait un peu, du moins elle l'espérait. Elle choisit un superbe cheval blanc et, après l’avoir sellé, monta ave grâce sur son dos et se promena dans sa vaste propriété. Elle du sauter divers obstacles, des troncs d’arbres, par exemple. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle se promenait lorsqu’elle se rendit compte que le soleil se levait déjà, remplaçant la fraîcheur nocturne par une douce chaleur. Elle eut une curieuse impression en voyant un hélicoptère passer au-dessus d’elle. Elle secoua la tête pour s’en débarrasser et retourna aux écuries avant de rentrer au manoir. 6h30. Kurtis serait levé. Elle prit le téléphone et composa le numéro... pas de réponse.
- Allez, réponds... oh c’est pas vrai, quel endormi...
Après 10 sonneries, elle abandonna et raccrocha. Curieux, il était pourtant du matin... quelque chose d’inhabituel se passait. Elle devait se rassurer, aller chez lui pour l’entendre râler que pour une fois qu’il faisait la grasse matinée, on venait le déranger... n’y tenant plus, elle monta dans sa chambre pour se changer : débardeur blanc et jean. Lara mit ses bottes et, après avoir hésité, glissa ses deux pistolets dans son sac. Elle espérait ne pas avoir à s’en servir mais elle avait appris avec le temps qu’on n’était jamais trop prudent. Elle sortit, prévint Hillary qu’elle partait et enfourcha sa moto avant de démarrer à toute allure pour se diriger à l’appartement de Kurtis. Il fallait normalement 10 minutes de route : en moins de 5 minutes, Lara tambourinait à la porte de l’appartement numéro 11. Sans succès. L’aventurière fronça les sourcils et, après s’être assuré que personne ne la voyait, défonça la porte d’un coup de pied et entra.
- Kurtis? Tu es là?
(« Mon Dieu, faites qu’il soit là, s’il vous plaît... »)
- Oui? Tu sais, quand on dit « Frapper avant d’entrer », on ne frappe pas avec les pieds histoire de casser la gueule de la porte...
Elle poussa un soupir de soulagement en entendant sa voix. Il s’avança en essuyant ses cheveux (soit il venait de se vider un verre d’eau sur la tête, ce qui était peu probable : soit il venait de se laver les cheveux, ce qui était bien plus plausible). Il la regardait d’un air amusé.
- En fait j’étais passé voir comment tu allais.
- Je vais bien.
Il avait toujours ce regard amusé et ce sourire en coin. Trop amusé. Kurtis lui aurait demandé pourquoi elle s’inquiétait... elle remarqua alors qu’il n’avait pas son chirugai à la ceinture, pourtant, l’arme ne le quittait jamais. Était-ce... non, impossible, il était mort... et ce pressentiment étrange qui la hantait toujours... avait-elle réellement en face d’elle le vrai Kurtis Trent?
- Où est ton chirugai?
- Mon... ah, oui... je l’ai perdu...
Il mentait, c’était certain. Kurtis ne pouvait pas perdre son chirugai, puisque l’arme revenait toujours vers lui... quelques mois plus tôt, elle avait même guidé Lara à Kurtis. Lara jeta un regard dans le couloir vide. Pas de témoins. Parfait. Elle sortit rapidement un pistolet de son sac et poussa Kurtis sur le sofa du bout de son arme et le colla sur sa poitrine.
- Tu mens.
- Non.
Son visage demeurait impassible. L’imposteur était un très bon menteur.
- Oui, tu mens! Tu ne peux pas avoir perdu le chirugai! Il revient toujours vers toi! Qui es-tu et où est Kurtis?
Elle avait presque hurlé ces derniers mots. Elle respira profondément pour se calmer. Il ne fallait pas attirer les voisins. Elle lui reposa la question en détachant bien chaque syllabe.
- Où est Kurtis?
- En face de toi mon cœur.
Il se releva, ignorant l’arme qu’elle pointa sur lui et la prit par la taille. Très mauvaise idée. Lara lui donna un coup de genou dans le ventre et le repoussa avec force avant de braquer de nouveau son 9mm sur lui.
- Lâche-moi! Tu n’es même pas le vrai Kurtis! J’en ai une autre preuve.
- Ouais, d’accord, maintenant essaies de retrouver ton copain en taule... À L’AIDE! ON M’ATTAQUE! AIDEZ-MOI!
Rapidement, ses cris attirèrent les voisins qui empêchèrent Lara de sortir lorsque la police fut appelée. « Elle est armée et dangereuse », avait précisé l’homme qui avait appelé. 7 agents, grands, musclés et lourdement armés entrèrent, pointant leurs armes sur Lara qui n’eut d’autre choix que de laisser tomber son pistolet et de laisser le policier qui lui récitait ses droits lui passer les menottes.
- Hé, ho, doucement, espèce de brute!
- Si j’étais toi je me tairais! Port d’armes illégales (comprendre : pas enregistrées), entrée par effraction, menaces, attaque à main armée, tentative de meurtre, tu es déjà dans de sales draps!
- Dites, ça vous amuse de me faire un mal de chien aux poignets et de m’accuser de ce que je n’ai pas fait?
Au poste de police, Lara déclara ne pas vouloir d’avocat. Elle refusa se répondre aux questions qui lui furent posées pendant l’interrogatoire (comme si ils allaient la croire, de toute façon).
- Dites-moi ce que vous croyez avoir fait.
- Quoi?
- On a porté sur vous divers chefs d’accusations. Pouvez-vous me dire lesquels sont justifiés, selon vous?
- Oh, d’accord. Bien, je suis entré en défonçant la porte parce qu’il n’y avait pas de réponse, ni au téléphone, ni quand j’ai frappé. J’étais inquiète pour lui.
- Et les autres chefs d’accusation? Menaces, port d’armes illégales, attaque à main armée, tentative de meurtre?
- Je n’ai menacé personne, mes armes sont légalement enregistrées, je ne l’ai pas attaqué et encore moins tenté de le tuer.
- La victime dit que vous l’avez frappé. Et pourquoi aviez-vous une arme?
- Bien sûr que je l’ai frappé, il m’a sauté dessus! Si vous croyez que j’allais me laisser faire... le pistolet... en fait je suis allé au Texas il y a quelques semaines et comme vous le savez, au Texas, tout le monde a une arme. Je l’ai simplement laissé dans mon sac sans m’en apercevoir, c’est tout. Quand il s’est jeté sur moi, je me suis rappelé de la présence du flingue et je me suis dit que comme c’était un cas de légitime défense...
C’était une pure invention, elle n’était jamais allé au Texas, mais l’homme sembla la croire.
- On va vous mettre en détention provisoire en attendant votre procès. Si vous payez la caution, vous pouvez être libérée provisoirement. Vous ne voulez toujours pas d’avocat?
- Non. Je peux passer un coup de fil? Pour la caution. C’est combien?
- 15 minutes. Le téléphone est juste derrière vous, la caution est fixée à... (il regarda un papier) 4000 livres.
Elle se dirigea vers l’appareil et composa le numéro d’Alex.
- Allô?
- Alex? C’est Lara.
- Je ne te mène nulle part avec mes contacts.
- Je n’irais pas bien loin. Je suis en détention provisoire.
- En quoi?
- Détention provisoire. C’est la façon coincée de dire « En taule jusqu’à ce qu’une bande de crétins décident que tu mérites d’y retourner le reste de ta vie pour un crime que tu n’as pas commis ».
- Pourquoi?
- Je vais faire court, je n’ai que 15 minutes. Tu te souviens de la personne qui est allé avec moi en Égypte?
- Non, je ne l’ai pas vu.
- Kurtis. Je suis passé le voir ce matin et...
- Ce matin, hein? Pour quoi faire?
- Alex, c’est pas le moment d’être jaloux! Il m’a semblé étrange. Je pense... (elle baissa la voix pour s’assurer que personne ne puisse l’entendre) que ce n’était pas vraiment lui. Écoute, j’ai besoin de toi. 4000 livres, c’est le montant de la caution. Tu peux payer ça? Je te rembourserai.
- Je vais casser ma tirelire mais je peux.
- Merci Alex. Fais vite.
- Je viens aussi rapidement que possible. Au fait, c’est où?
Elle lui indiqua la rue et raccroche, satisfaite. Elle espérait que sa liberté provisoire serait assez longue pour lui permettre de résoudre le mystère. Un gardien la mis dans une cellule –au moins, c’était une cellule individuelle : maigre consolation! - et Lara s’assit sur le lit (si on pouvait appeler ça un lit). Pouvait-elle contacter Kurtis par la télépathie? Ils l’avaient souvent fait. Elle ferma les yeux pour mieux se concentrer et tenta de lui envoyer un message, sans succès. Deux possibilités : soit il était hors de la portée de la télépathie (elle ignorait quelle distance un message pouvait parcourir), soit il était trop mal en point pour lui répondre. Cette dernière possibilité l’effrayait un peu, puis elle se rappela qu’en fait, lorsqu’ils communiquaient ainsi, Kurtis lisait ses pensées, car lui seul avec le don de télépathie, et il était peu probable qu’il soit en train de lire ses pensées à cet instant. La porte (façon de parler) s’ouvrit, Alex derrière le gardien, qui jeta un regard suspect à Lara lorsqu’elle sortit en suivant Alex. Lorsqu’ils furent dehors, elle le remercia.
- C’est rien. En fait, c’est pas rien, c’est 4000 livres. Bon sang, veux-tu bien me dire qu’est-ce que tu as fait que t’as valu une telle caution? Et tu me parlais aussi d’un procès?
Lara lui expliqua à contrecoeur ce qui c’était passé chez Kurtis et lui dit qu’elle devait partir à sa recherche.
- Heu, Lara?
- Oui?
- Comment tu vas faire? Contrairement à la fois où tu es allé le cherché (elle lui avait parlé du sauvetage de Kurtis), tu n’as pas son arme pour te guider.
- Je sais... je vais me fier à mon instinct...
- Ton instinct? Ton cœur oui! Sortez les violons! Tu ne peux pas m’avoir comme ça, je te connais assez pour savoir que...
- Alex, la ferme. Bon écoute, merci pour la caution, je te revaudrai ça. Mais comme je n’ai pas beaucoup de temps... (elle regarda la moto que Alex avait pris pour venir, puis le regarda et posa de nouveau son regard vers le véhicule)
- Oh, c’est bon, prends-la, je vais rentrer à pied, ce n’est pas très loin.
- Merci.
Elle lui sourit et démarra. Elle décida de se rendre au manoir. Avec un peu de chance, Kurtis était en état de lui envoyer le chirugai... lorsqu’elle arriva au manoir, elle entendit Hillary qui se disputait dans le salon. (« Je vous dis que j’ignore où elle est! ») Avec qui? Elle entra. L’homme avec qui se disputait son majordome lui était inconnu. Grand, châtain, yeux bleus...
- Qu’est-ce que vous faites ici?
- Lady Croft?
- Je répondrai à votre question quand vous aurez répondu à la mienne.
- Kurtis Trent.
- Vous savez ce qui lui est arrivé?
- Bien sûr. Facile à enlever, mais je n’aurais pas cru que vous devineriez tout de suite que vous aviez un faux sous les yeux.
- QU’EST-IL ARRIVÉ À KURTIS?
- Rien. Il va bien. Ce sera à vous de décider si ça va durer.
- Comment?
- Trouver quelque chose pour moi et votre ami a la vie sauve.
- Je suis en liberté provisoire. Grâce à votre cher double, je vais devoir aller en cour!
- J’ai des contacts qui vont vous arranger ça.
- Oh vraiment? Qu’est-ce qui me garanti que Kurtis est encore en vie?
- Vous doutez?
- Tout a fait.
- Bien, suivez-moi.
Elle monta dans sa voiture, le regardant toujours avec méfiance. Le trajet fut assez court : il s’arrêta face à un cimetière et entra dans une crypte. Lara le suivit prudemment. Ligoté au fond de la pièce, diverse blessures dont une à la tête... Kurtis semblait très mal en point.
- Qu’est-ce que vous lui avez fait?? Espèce de...
Elle courut vers Kurtis et s’accroupit à ses côtés, regardant l’homme avec colère.
- Vous êtes qui, vous??
- Vous n’avez pas besoin de savoir ça. Je vais voir dire le strict minimum.
Il lui montra une photo. Lara reconnut immédiatement l’art romain. La fresque représentait Jupiter.
- Jupiter?
- Trouvez le globe de Jupiter.
- C’est un mythe!
- Mes recherches me prouvent que non. Le globe a été taillé dans une ancienne pierre très...
- Précieuse? Espèce d’avorton cupide. Trouvez ce globe vous-même!
- Je ne peux pas l’atteindre, trop dangereux. Mais on m’a dit que la courageuse Lara Croft saurait le faire. Bien sûr, j’ai vite deviné que vous ne feriez rien si vous n’aviez pas une raison... voilà : je tuerai votre ami si dans 48h je n’ai pas en ma possession ce globe.
- C’est impossible! J’ignore où il est supposé être, et je dois aller à Rome pour ça... fouiller... c’est long! Vous ne pouvez pas me demander de faire ça en deux jours!
- Bien. Je vous en accorde quatre. Si dans 196heures je n’ai pas le globe... couic.
- À quoi ressemble-t-il?
- Il est bleu, semi transparent, gravé de divers symboles. Il est assez grand. Je dirais environ 30 cm de diamètre.
- A-t-il des pouvoirs?
- Non. C’est simplement un objet d’une grande valeur. La légende prétend qu’il porte chance. J’en doute.
- Où est-il?
- À vous de le découvrir. Des textes on été cachés dans ce temple (il montra du doigt un bâtiment sur une carte). Ils révèleraient l’emplacement du globe. Comme c’est Neptune qui l’aurait caché –c’est la légende- je vous conseille de vous équiper pour la plongé. Je doute que Neptune ait vraiment caché le globe, mais il a pu être caché sous l’eau.
- Si Kurtis est mort à mon retour, je vous tuerai. Et dites-moi comment vous avez fait pour me montrer un faux Kurtis?
- C’est amusant comme tout le monde a un sosie. Le compteur tourne, Miss Croft.
Elle se releva après un dernier regard à Kurtis et prit la carte de l’homme au passage, sans le quitter du regard. Elle espérait qu’il ne se rendrait pas compte de ce qu’elle avait fait : elle avait glissé le chirugai de Kurtis dans son sac. Comme ça, si jamais son ravisseur le changeait de place... c’était peu probable car il voulait le globe, mais c’était possible. Elle retourna rapidement chez elle et courut à la bibliothèque. Soudain, elle se rappela d’un passage d’un livre sur ce globe. Elle tourna fébrilement les pages de « Documents de la Rome antique » avant d’arriver à ce qu’elle voulait voir : un texte en latin! C’était sûrement les textes anciens dont lui avait parlé l’homme. Elle traduisit :
Là où se rencontre le Ciel et la Terre, Neptune a caché un trésor. À la fin du monde tu le retrouveras, Avec respect tu le traiteras, Jamais pour le mal tu ne l’utiliseras. La colère des Dieux te frappera, Si jamais tu oses profaner ces lieux.
- Ouais alors, en d’autres mots, il est caché sous la mer à la fin du monde et si tu fais quelque chose de pas correct avec tu te fais trancher la tête.
Lara regarda quelques cartes avant de réaliser que la « fin du monde » était en fait quelque part dans la mer Égée. Elle se rendit à sa chambre et glissa dans son sac le chirugai de Kurtis et mit sa combinaison de plongée bleu-gris ainsi que la ceinture et le pistolet sous-marin qui allait avec. Elle mit également 2 petits respirateurs dans son sac. Elle se dirigea vers le téléphone.
- Alex?
- Où?
- Mer Égée. Tu dois me larguer au-dessus. Je dois faire un peu de plonger. Celui qui va me porter là doit m’attendre et me mener au cimetière après.
- D’accord, d’accord. Mais c’est la dernière fois que je t’aide comme ça. Et tu me dois encore 4000 livres.
- Bien sûr.
- Donne-moi une heure.
Très exactement 58 minutes plus tard, Lara entendit un hélicoptère se poser. Elle sorti et s’étonna de voir Alex aux commandes. Elle monta et il décolla.
- Mer Égée????????? T’es tombée sur la tête?
- La fin du monde. Je dois trouver en moins de 4 jours une relique et la rendre à cet homme pour qu’il libère Kurtis.
- Depuis quand tu acceptes de céder des reliques?
- Depuis que quelqu’un capture un de mes amis pour que je la lui ramène, voilà.
- Un ami, hein? Tsss!
Lara lui jeta un regard noir et resta silencieuse tout le reste du voyage. Alex finit par se mettre en vol stationnaire.
- Voilà.
- Merci.
Elle ouvrit la porte et se laissa tomber dans l’eau. La chute sembla durer une éternité mais elle s’enfonça enfin dans l’eau fraîche. Elle remonta à la surface et coinça un respirateur entre ses dents avant de plonger de nouveau. « La fin du monde »... ça devait être profond. Lara devina que le globe ne serait pas simplement posé au fond de l’eau. Il devait être dans un temple... sous l’eau? Impensable. Peut-être avait-il été engloutit par la mer? Ou... elle remarqua alors la des ruines. Elle se mit à nager au-dessus et remarqua un coffre. Rouillé, il n’était pas en très bon état, mais Lara su immédiatement que ce coffre avait été magnifiquement décoré. Elle réussit à l’ouvrir avec difficulté. Sagement posé dans le fond du compartiment, le globe brillait d’une douce lumière bleue. Elle s’en empara et le glissa dans son sac. Tout se mit à trembler, les colonnes qui étaient encore debout menaçaient de s’effondrer. Elle remplaça son respirateur par un neuf et nagea vers la surface. Elle était allé plus profond qu’elle ne le pensait. La remontée lui semblait interminable mais enfin, elle jaillit hors de l’eau. Elle retira son respirateur et attendit qu’Alex revienne. Ce ne fut pas bien long : il jeta une échelle de corde à laquelle Lara s’empressa de grimper.
- Tu l’as?
- Oui.
- Montre...
Elle sortit le globe de Jupiter de son sac. Il s’en dégageait toujours la même lumière.
- Le cimetière maintenant, et vite.
Il la regarda un moment et fini par repartir vers l’Angleterre. Quelques heures plus tard, il se mit en vol stationnaire à quelques mètres du sol. Elle remit le globe dans son sac et s’apprêta à sauter. Avant que Lara saute, Alex la retint par le bras.
- Quoi?
- Toi et Kurtis, c’est sérieux?
- Non mais de quoi je me mêle, Alex West?
Elle dégagea son bras et sauta avant de s’avancer vers la crypte. Elle entra avec prudence. Kurtis était toujours ligoté, aussi en mauvais été que lorsqu’elle était partie. Mais il était seul. Sa main glissa vers son pistolet, mais on lui attrapa le bras avant de la jeter violemment sur le sol. Le ravisseur –car c’était bien lui- prit l’arme de Lara et la braqua sur elle.
- Le globe, maintenant.
- Libérez-le d’abord!
- Tu n’es pas en position de marchander! Le globe, et pas de coup fourré surtout.
- Libérez-le où je vais briser le globe!
- Je te tuerai si tu oses! Le globe et tu as la vie sauve.
- Et lui? (elle fit un signe de tête en direction de Kurtis)
- Lui? Je m’en moque. Totalement. Mais bon si tu y tiens, je le laisserai partir. Le globe maintenant.
Elle se releva et le défia du regard. Sa main glissa vers son sac... et elle en sortit le chirugai.
- Lâche cette arme! Et donne moi le globe!
- La lâcher? Parfait.
Elle lança faiblement l’arme vers le mur. Le chirugai se mit à tourner sur lui-même et fonça sur l’homme et... enfin, ce n’était pas très beau à voir. Disons simplement qu’il aurait de la difficulté à écrire s’il était droitier. Lara saisit son arme et la pointa sur lui.
- Voici le marché. Tu appelles ton contact pour que les charges contre moi soient abandonnées. Tout de suite!
À contrecoeur, il prit son portable. Au bout de 5 minutes, tout était arrangé.
- Bien. Maintenant tu le libères. Allez!
Elle du soutenir Kurtis. De toute évidence, un séjour à l’hôpital lui ferait le plus grand bien.
- Et le globe?
- Ah, oui, le globe... le voici.
Elle sortit la sphère de son sac et la jeta avec force sur le sol : elle se brisa en milles morceaux. Sans lui accorder un regard, Lara porta Kurtis, à moitié inconscient, jusqu’à l’hôpital le plus proche. Elle dit que ses blessures étaient dues à un accident de moto. Bien sûr, il s’en remettrait. Lorsqu’il se réveilla tout à fait, Lara regardait dehors, le regard perdu dans le vague.
- Lara?
Après l’admission de Kurtis à l’hôpital, elle était rentrée chez elle pour se changer : elle portait un débardeur noir et un pantalon de la même couleur, ses longs cheveux était coiffés en queue de cheval.
- Oui?
- Merci.
Elle s’avança pour s’asseoir à côté de lui. Il prit sa main dans la sienne et elle déposa un doux baiser sur son front.
_________________ "What if I'm not a hero ? What if I'm... a bad guy ?"
Dernière édition par Laura Croft le 31 Déc 2003, 02:01, édité 1 fois.
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