Ayant une certaine fascination pour le deuxième jeu de la série, j'ai décidé de mettre le jeu au gout du jour et de vous la faire partager d'une toute autre façon. Non plus comme un jeu de plateforme, mais comme une réelle aventure. Bien sur j'ai du rajouter, mais aussi retirer des passages. En espérant que celà vous plaise :')
TOMB RAIDER, LA DAGUE DE XIAN
Là ou tout commence : Cette délicieuse envie d'aventure m'atteint à nouveau depuis mon combat contre cette déesse atlante. Je la vois enfin, je me rapproche de la célèbre muraille de Chine, la découvrant du ciel en hélicoptère. L'échelle lâchée, j'entreprends ma descente vers ma nouvelle quête. J'y suis, les jambes dans les grandes herbes, je m'avance, mes pieds foulent les pavés, une brèche plus loin me permet d'accéder à une grotte en contrebas. J'y vois une ouverture en hauteur donc j'entreprends un peu d'escalade tout en saluant mon pilote du ciel. À ce moment, un tigre surgit dans mon dos, mais mes pistolets ne lui on pas laisser le temps de lever une patte. Après mes premiers efforts, je me retrouve alors à l'air libre où deux vautours volent au-dessus de la muraille. Au loin, une porte. Fermée... J'y distingue un bassin en bas, le risque m'appelle. Imitant les oiseaux, je saute tel un ange, plongeant dans l'eau. Une clé gît au fond. Une fois en sa possession, je retourne à cette porte me bloquant le passage. Ce qui suit n'est pas de tout repos, ce n'est que pièges d'ensevelissement et pics ensanglantés qui m'attendent. Plusieurs mètres de danger et me voilà au bord d'une grande fosse sombre, d'où j'entends des rugissements plutôt familiers. Ma curiosité m'éveille, mais je me concentre sur le pourquoi de ma venue. Une tyrolienne est tendue jusqu'à l'autre terre face à moi, chance ou non, je constate que je ne suis pas seule à venir par ici. Je me suspends et apprécie cette montée d'adrénaline. Accueillie par deux tigres, ils subissent le même sort que leur ami. Elle est là, devant moi, la porte du Temple de Xian. Quel est ce symbole...
Première rencontre : Un cri m'alerte dans mon dos, un homme me saute dessus armé d'une clé anglaise. Je n'ai que le temps de l'éviter pour qu'il se cogne contre la porte, je pointe alors mes pistolets tels des interrogateurs, je le mets en joue. Un homme de la mafia italienne. Quelques questions plus tard, l'homme lâche le nom de Marco Bartoli, avant de boire le contenu d'un flacon, le conduisant droit au suicide. Des recherches sur ce dénommé Marco me mènent à Venise, que j'aime cet endroit, mais je n'ai malheureusement pas le temps pour du tourisme.
Le long de mon voyage, je me pose des questions sur l'homme que j'ai rencontré... "Mais si vous ne faites pas preuve de fidélité vous aussi" ... Quel serment de fidélité, et pour qui ? Marco Bartoli ? Que voudra-t-il faire de la dague ? Pas le temps de m'embrouiller de toutes ces questions, j'aperçois les routes aquatiques et les gondoles, j'aurais mes réponses bientôt.
Il met difficile de trouver enfin la cache de Marco, difficile mais pas impossible, je pense qu'il ne sait pas encore qui je suis. Il semble prendre la fuite, et ne me laisse que ces acolytes stagiaires en guise d'accueil. J'atteins un vieil opéra, là où Marco semble s'être réfugie et compte me faire faut bond. Je ne l'entends pas de cette oreille. Une scène inondée, des rideaux rongés par les mites, le fantôme de l'opéra n'a rien à jalouser des rats que je rencontre dans ces sous-sols. Je suis essoufflée de cette course-poursuite, lorsque j'arrive enfin à l'arrière du bâtiment, j'entends le moteur d'un avion, je me presse et embarque clandestinement à l'arrière de l'avion avant son décollage.
Me voilà épuisé, le décor de Venise s'éloigne, ou se dirige-t-il ? Des caisses du même symbole que la porte du temple gisent dans un coin. J'en découvre le contenu, plusieurs babioles sans valeurs, d'aspect chinois. Non, tibétain. Je suis arraché à mes réflexions par une violente secousse qui m'envoie cogner contre les caisses. Deux hommes semblent se disputer dans le cockpit. Je me relève, dégageant une lourde caisse. Mes 9mm en mains, je fixe l'échelle d'accès. Je n'ai que le temps d'entendre le vrombissement d'un rail de glissière que je ressens une grosse douleur à la tête puis plus rien.
Prisonnière : Je me réveille enfermé dans une pièce. Sans armes. Pour le coup, le courant n'est vraiment pas passé. Après plusieurs essais, je découvre un interrupteur dans un conduit de la pièce me permettant de m'échapper. Des gardes arrivent avec leurs bâtons, je n'ai pas d'autre choix que de plonger dans l'eau où flotte l'avion de Marco. L'air me manque, je vois une trappe sous l'avion et nage jusqu'à elle. Je reprends mon souffle et aperçois avec plaisir non caché, mes armes que j'empoigne avec détermination, il ne me reste plus qu'à me frayer un chemin parmi ces costauds. Le chemin est long et pavé de technologie, j'en déduis être sur une plate-forme pétrolière, mais pourquoi ? Que cherche-t-il au fond de l'eau ? Sur mon chemin, un petit sous-marin jaune se fait remarquer, je n'y prête pas attention, alors j'entends des coups de feu, je presse donc le pas et découvre un moine se faisant attaquer par des gardes. Une fois débarrassez de ces vermines, je vérifie l'état de cet homme.
- Ah! Vous n'êtes pas une des leur, s'étonna-t-il. - Mais vous êtes un moine ! Qu'est-ce que vous faites ici, avec Marco Bartoli? - Frère Tchang Barkhang, je n'ai rien avoir avec cette abomination ! J'ai toujours vécu dans la vertu. Je suis ici pour des raisons ancrées au cœur d'un mal nécessaire. Car mon père est venu ici avant moi, quand il a envoyé le bateau de Gianni par le fond. Et voilà que je suis ici, que j'étais ici, pour empêcher son fils de reprendre le Séraph. - Le Séraph? , lui demandais-je, tout en me changeant dans une tenue plus aquatique, trônant sur un mur de la pièce, - Ils veulent le Séraph pour ouvrir un trésor malfaisant, qui est dans notre monastère au Tibet. Nous n'avons plus la clé depuis son vol par de stupides vagabonds, il y a plusieurs siècles. Il ne nous restait plus qu'à prier pour protéger le trésor, mais un jour l'infâme Gianni a retrouvé la clé. Nous savions que les ennuis n'allaient pas tarder: il a redonné vie à une ancienne croyance, quelque chose que toutes les prières du monde ne pourraient arrêter, et cette croyance revît aujourd'hui. Marco rongé par la folie et la violence, mais il n'a pas encore le pouvoir de la satisfaire. Nous avons du une fois de plus ressortir nos armes. - Le seul vrai remède contre le mal.
Le bruit perçant de balle sifflota à mon oreille, finissant sa trajectoire dans la poitrine du pauvre frère. Rapidement je portai mes mains à mes holsters, empoigna mes armes et mis en joue l'agresseur. Un homme sombre, tout vêtu de noir, Marco Bartoli. Frère Tchang ne survit pas, je m'empresse de courir à la salle d'immersion ou la sirène retenti, signalant la mise à l'eau du sous-marin. Pas le temps de réfléchir, je plonge, saisissant une attache sur le haut du véhicule, tout en espérant avoir pris assez d'air dans mes poumons.
Plus nous descendions dans les profondeurs et plus l'eau devenait froide. La lumière s'assombrit pour ne laisser place qu'à des ténèbres peuplées de créatures marines. Une peur m'envahit, un requin força la pénombre, ses dents brillèrent à l'approche de l'éclairage du sous-marin. En pleine panique, le contrôleur esquiva la bête mais cogna à toute vitesse une roche qui plissa à sa rencontre. Jeté comme une poupée par l'impact, je vois les lampes qui vacillent, comme l'espoir qui disparaît dans cette nuit aquatique. Je me retrouve à plusieurs brasses de fond avec plus beaucoup d'air pour survivre et pour couronner le tableau, deux requins me souriaient de toutes leurs dents. Une torche en main, j'éclaire les profondeurs et balaye le fond à la cherche d'un chemin quand des bidons "M. Doria" me mit sur la piste de la carcasse abandonnée. Le voilà, je nageais jusqu'à une faille, pénétrant le paquebot comme un tombeau égyptien. Enfin de l'air. J'étais soulagé de voir que la pression du naufrage n'avait pas inondé toute l'épave.
L'épave : La coque rouillée ronronnait et se mettait en rythme avec les gouttes qui s'échappaient de la moindre fissure. Prudemment j'avance quand le sol trembla sous mes pieds puis se déroba, je tombe d'une hauteur et me heurta lourdement là tête contre un carrelage azur brillant. Je me relève difficilement pour lever les yeux au plafond, ou plutôt au sol. Plus rien n'avais de sens ici, le paquebot s'était retourné pendant qu'il sombrait. Je venais de tomber du fond d'une piscine somptueuse, la douleur à la tête me rappelle pourtant que je suis toujours vivante est qu'il me faut continuer.
Traversant les quartiers d'équipage où je suis malmené par quelques hommes de Marco, j'atteins le pont du bateau qui avait creusé une grotte au sec. Glissant d'écume et le bois pourri avait creusé le bateau m'empêchant d'avancer, je n'ai eu que pour d'autre solution que de me jeter à l'eau en contrebas avant de me faire agresser par un homme avec un lance-flamme à ma sortie. Percé de mes balles, je remarque une porte que l'homme avait essayée de forcer au loin. Toujours fermée et bien coincée, avec délicatesse, j'empoigne son arme et la combine d'une grenade. Viser. Tirer. Exploser. Éclaté de tout côté l'ouverture dans la porte révèle peu à peu un objet doré dans l'ombre. Si près de mon but, je ne peux faire marche arrière et m'empare alors du Séraph, clé du monastère tibétain.
Je souffle enfin, réfléchissant à un moyen de remonter à la surface quand je pense à la trappe de secours du sous-marin. Marche arrière toute, je retrouve le véhicule au fond de l'eau, fouille et trouve un ballon d'air comprimé. J'enclenche la capsule et m'accroche, le ballon me tire en hauteur et je dépasse alors les deux requins de l'accident. Les rayons du soleil traversent l'ombre-ment. La surface rejoint alors mon visage, je peux enfin laisser mes poumons se remplirent d'air pur. Non loin la plate-forme pétrolière où je fus prisonnière me fit face, ainsi que l'avion italien. Direction le Tibet.
L'antre glacial : Le temps de me changer, je m'installe aux commandes. Plein gaz l'avion s'envole dans les montagnes nuageuses. Un beau manteau d'aviateur se propose à moi sur le siège voisin. Je descendis plus bas, le paysage blanc se découvrit à moi. Mais ce ne fut pas la seule surprise, le voyant du carburant s'agita rouge comme feu. Tirant comme une folle sur le manche en espérant gagner de l'altitude voyant le nez de l'avion qui menace les pics de glaces. Parachute sur le dos, j'enclenche le siège éjectable qui me propulse dans les hauteurs enneigées, là ou j'assiste à ce qu'aurait pu être ma mort. L'avion se fracassa et se compressa contre un rocher, faisant un joli feu d'artifice.
Après avoir parcouru quelques kilomètres dans la neige, je tombe encore une fois arme-à-armes avec des hommes de main, chevauchant des motoneiges armés de mitraillettes. Je ne suis pas une voleuse dans l'âme, mais pour le coup, ils m'ont cherché. Non sans permission, je saute sur le véhicule meurtrier et peu importe ce qui me barre la route, je fonce droit devant.
Je m'approche du monastère que Frère Tchang m'avait parlé. Là, un groupe de moines se fait attaquer, je décide de leur porter mon aide. Le ménage fait, j'informe aux moines ce pour quoi je suis venue, ainsi que ma rencontre avec un de leur frère. Poliment, ils sont d'accord pour me laisser entrer dans ce qu'ils appellent les Catacombes du Talion, l'endroit où repose la fameuse et dernière clé me menant au Temple. Mais à une condition : que j'y aille seule. Le contraire m'aurait étonnée. Sur le chemin menant à la porte des catacombes, attendant de recevoir le Seraph, les moines m'informent que le Talion ne se trouve pas à proprement dit dans les catacombes, mais dans le Palais des Glaces, mais qu'elle n'est pas la seule à y trouver le sommeil. Un gardien me dit-il.
- N'avez-vous aucune crainte de la bête ? - Non. Vous savez, j'ai de très bons amis qui me sont fidèles, répondis-je en agitant mes armes. - Bien mademoiselle. Sachez que pour entrer au palais des glaces, il vous faudra le marteau du palais. Seul ce marteau peut faire résonner le bon son en frappant le gong pour exploser la glace protégeant la clé. Souvenez-vous, d'autres créatures vous attendront. - Charmant. Vous savez, je ne fais ça que pour le sport. - Allez-y.
Je salue mes nouveaux amis et insère le Seraph dans le réceptacle. Prudemment, j'avance dans ce tombeau de glace, la mort me frôle par de tranchantes stalactites qui me menace comme une épée de Damoclès. Dans une salle inondée, le froid a gelé la surface comme une patinoire, mes bottes, craquant la neige sur ce sol transparent. Je m'approche d'un objet d'or pur, le marteau du gong étant emprisonné par cette eau glacée, se trouvait sous mes pieds. Un rapide coup d'œil au dessus de ma tête pour apercevoir une énorme vasque de lave qui bouillonnait, creusant de minuscules trous dans la glace en dessous d'elle. Si je pouvais trouver le moyen de faire basculer le contenu, la glace fondra comme neige au soleil, m'ouvrant le passage.
Convaincu par mon idée, je cours jusqu'à la grimpette face à moi, rejoignit la hauteur du bol brûlant. La vasque se trouve à quelques centimètres de moi, je prends appui et pousse violemment de mes pieds le bord de cette dernière. La lave vomit un son effrayant, de la vapeur embauma la salle. Un saut gracieux dans cette piscine réchauffée et je m'empare du marteau. Le temps presse car lorsque je retourne sur la glace encore dure, des grognements me procura des frisons dans mon dos, j'aperçus alors quartes grosses masses d'un poil immaculés blanc, quant à ce que je suppose être la tête, des crocs acérés et recouvert de sang me fait signe de ne pas traîner.
Courant dans la direction opposé, je charge mon fusil à pompe et tente de reculer mes assaillants. Lorsque je heurtai un mur, me sentant prise au piège par ces créatures, mon instinct me dit de ne pas perdre de temps à les combattre, mais plutôt d'empreinte ce charmant pont à moitié branlant à l'étage d'au dessus. Appui sur le mur, puis un saut arrière et je me retrouve sur ces planches au bois douteux.
Les cris des bêtes sont toujours en bruit de fond lorsque je m'avance jusqu'au bout de cette plate-forme. J'entre dans ce qui me semble être un cul-de-sac quand je vis au fond un trou d'une profondeur de plusieurs mètres. Un peu de courage et je me laisse glisser le long du bord et lâche prise. Je tombe fasse à une plaque grande de 2 mètres, d'un orange cuivré où est incrustée la forme d'une bête semblable à un yéti. Un sourire en coin et j'empoigne mon marteau et cogne de toutes mes forces contre l'instrument. Résonne alors un bruit aigu d'une force incroyable, suivi d'un éclat de glace de toute part. « Je ne pense pas être la plus minutieuse des archéologues » me dis-je.
Glissant au sol, dans une crypte au milieu, était posé le Talion. Une fois dans mes mains, je pousse un long soupir, ma quête s'achèvera bientôt, je m'approche de mon but. De retour dans le palais, un tremblement fit tomber des morceaux de glace. Levant les yeux, une bête grisâtre essaya de me caresser le visage de ses griffes aiguisées. Réflexe d'aventurière aguerrie, un saut arrière et seul mon manteau de fortune se retrouva décousu.
- Alors c'est toi le gardien ? Nous n'avons pas été convenablement présentés, dis-je en brandissant mon lance-grenade. Mon nom est Lara. Lara Croft.
Malheureusement, je n'ai eu en réponse qu'un rugissement et filet de bave qui vola dans ma tresse... Le combat est long et m'épuise. Mais mes grenades suffisent pour casser la peau qui forme l'armure du gardien. Lorsque je vois sa poitrine rouge sang, je sors de ma cachette, met face à son poitrail, mon fusil à canon et le canarde de chevrotine. La bête s'écroule enfin, je n'ai qu'une envie, partir loin de cet endroit glacial.
Je me fraye un passage dans une faille de la tanière du gardien et je retrouve l'air pur. La neige tombe abondement. Une jeep me fait les yeux doux, discrètement, je me glisse sur le siège passager. J'allume plein phare, aveuglant son propriétaire devant la voiture, et appuis sur la pédale de frein. Direction le temple, mais bien sur des hommes me poursuivent en voiture. Je mets les gaz jusqu'à remarquer un vide d'une chute mortelle droit devant. Pied au plancher, le véhicule s'envole dans les airs pour faire brailler les suspensions de retour sur la terre ferme de l'autre coté. Ayant enfin semer mes chers compagnons. Il ne me reste plus qu'à retourner là ou tout à commencer.
Tout ce qui commence doit se finir : Les pneus crissèrent à mon arrivée, la muraille se tenait devant moi, de nuit elle paraissait encore plus mystérieuse. J'abandonne mon manteau d'aviateur puis me retrouve devant la porte. J'insère le Talion dans son réceptacle. Le symbole d'un dragon doré apparu sur le rideau rouge qui orné la porte et pivota, créant l'ouverture menant au Temple. Je monte les marches et sursautai lorsque les portes derrière moi se refermèrent dans un claquement sourd. Je me retrouve dans le noir complet et en un instant une rangée de chandelier en forme de dragon pris feu, éclairant mon chemin jusqu'à la salle où j'ai cru apercevoir l'écrin où la Dague est emprisonnée. J'avance dans ce couloir silencieux, m'approche de l'autel.
C'est bien elle, la Dague de Xian, le pouvoir du dragon. Son histoire remonte à des siècles. Un jour, un empereur chinois aurait alors combattu une armée d'homme hybride, qui avait la particularité de cracher du feu, leur chef, Ty Liu Xian, mi-homme mi-dragon fut assassiné par l'empereur. En témoignage, l'empereur décida d'ancrer sa victoire dans un poignard, en incrustant des écailles de dragon dans les yeux de la dague et de tremper la lame dans le sang du cœur de la bête. Voulant rester à la tête de son pouvoir, et voulant dominer la Chine, un jour, l'empereur se poignarda, enfonçant la lame dans son cœur et fut alors possédé par l'esprit mystique de Xian.
Cette pièce est d'une rareté inestimable... Avec précaution et tendresse, j'approche ma main du manche ornée de fils d'or tressés, les yeux réagis à mon approche, brillant d'une lumière violette. Pas assez prudente et poussée par ma curiosité, une trappe s'ouvre sous mes pieds, m'envoyant dans les profondeurs du Temple, m'éloignant encore plus de la dague. Survivant à un éboulement, je tombe dans un cour d'eau m'emmenant au bord d'une cascade où je fais une chute de plusieurs mètres avant de replonger à nouveau où deux charmantes murènes m'attendent. Un bout de terre au loin d'un conduit m'indique une sortie. Hors de l'eau, je me fais agresser par un énorme matou qui n'a décidément par envie de câlin, mais plutôt de viande. Je lui donne sa dose de tranquillisant quand je me mets à nouveau en route pour trouver un moyen de retourner à la dague avant que Marco ne puisse l'atteindre.
Tout n'est que pièges dans ce temple, entre pieux ensanglantés, lave en ébullition, lames aiguisées et autres conduits inondés, je n'ai vraiment pas le temps de souffler. J'arrive dans une grotte sombre où une odeur de mort rode dans l'air. J'avance non sur de ce qui va arriver, les mains sur mes holsters, prête à tirer. L'endroit ressemble plus à une tanière qu'une grotte, à contre cœur, je suis obligée de constater des cadavres ou reste d'humains squelettiques, enveloppés dans une soie collante. J'entends derrière moi un claquement comme du morse. D'un coup d'œil en coin, je me retourne doucement quand je me retrouve face à une araignée géante, les pattes battantes et les mandibules relevées, proposant un tendre baiser de ces crocs venimeux. L'arachnide se jette sur moi, à terre, je repousse ses crocs du mieux que je peux et remonte mes jambes pour pousser son abdomen avec mes pieds. Je saisis un de mes 9mm et la canarde de projectile. Dans un cri affreux, l'arachnide se couche. Je ne suis pas arachnophobe, mais la taille est tout de même imposante...
Plusieurs autres de ces salles bêtes descendent du plafond, le temps de les mettre toutes en joue de mes uzis, je distingue une ouverture en haut de ce charnier arachnéens. Mitraillettes en main, je fis trembler les bestioles et cours au petit mont de terre, fit un saut au dessus d'une amie à huit pattes tout en aspergeant l'abdomen d'une rafale. Je grimpe un peu plus en hauteur. M'accroche à une vieille toile ou gît un cadavre en pleine digestion et saute une dernière fois. Un gracieux poirier et je dis au revoir aux arachnides d'un rapide coup d'œil et un sourire.
Devant moi se dresse une énorme et imposante statue de dragon, recouvert de jade et autres pierres magnifiques. Le détail est impressionnant, mais le temps est compté. Une échelle me permet de remonter toute la hauteur, l'escalade n'est pas sans risques, car des lames claquent à intervalle irrégulière me ralentissent. Des psalmodies se font entendre, je cours en direction de ces sons et me retrouve dans les hauteurs de la salle sacrificielle. Marco est sur l'autel, la dague en main. Autour de lui, quarts membres en tenues de cérémonie. D'un coup bref, le protagoniste se poignarde en plein cœur, traînant son sang sur les yeux du poignard. La mort l'emporte, ses fidèles récupèrent avec une grâce déconcertante son cadavre et se dirige vers un passage d'un fond brumeux. D'un saut et déterminée, je fais face à ce monde dont je ne connais rien, je m'enfonce dans la brume.
Le monde mystique : Des îles à perte de vue, un vide sans fond, des plates-formes vertes et des bruits mystiques, comme des chants religieux se font entendre dans l'air. Quel est cet endroit... Pas le moindre faux pas ou bien, c'est le grand plongeon. Au bout de ce pont vert brillant se dresse une double porte, gravée de symboles chinois, je déchiffre alors les écritures :
« Peinte d'écailles, la peau se durcira, l'œil humain se teindra pourpre, les canines s'aiguiseront et l'aspect deviendra dragon. La dague source de pouvoir, enflamme l'organe, mais pas l'âme. Chasse le dragon du cœur pour que les flammes se meurent. »
Un bruit me sortit de ma réflexion, je fis volte face et aperçu deux statues de pierre en lévitation s'approchant de moi, tenant dans leurs mains des épées gigantesques. Non pas par peur, mais pas prudence, je passe la porte, leur bloquant l'opportunité de me toucher.
Une salle aux piliers, plus imposant les uns que les autres, avec au fond une porte creusée dans un mur d'or. Au milieu, une scène ou le corps de Marco Bartoli gît sans vie. Je m'approche en courant, décidée à mettre fin à cette folie. Évidemment tout ne se passe pas comme j'aurai pu l’espérer. A quelques mètres de lui, une aura verte surgissais de sa poitrine , accompagnée de faisceaux lumineux. Telle une barrière protectrice, elle me propulsa en arrière. La lumière m'aveugla et j'entendis un rugissement à me glacer le sang, je sors mes précieux uzis de leurs écrins et ouvre les yeux.
Devant moi, une effroyablement belle est majestueuse bête se tenait devant moi. Un dragon. Xian. Ses écailles scintillaient comme si le feu caressaient les moindres parcelles de son corps. Des yeux d'améthyste d'une pureté incroyablement fascinante. Mais j'ai trouvé cette créature beaucoup moins amicale lorsqu'elle voulut me rôtir tel une entrecôte sur son grill. J'esquive les flammes d'un saut de coter avant d'appuyer sur la gâchette, les balles se logèrent dans son corps et creusaient sa peau. Le combat risquera d'être long, mais cela est efficace. Je continue mon acharnement, tout en maintenant une distance de sécurité avec le monstre.
La bête se cambra, cria de douleur et s'effondra comme un homme qui venait d'être vide de courage. « Chasse le dragon du cœur pour que les flammes se meurent. » Ces mots se cognaient dans ma tête, mais trop occupée à cribler mon ennemi, je n'eus pas le temps de les comprendre. Mais c'est quand j'ai vu des auras vertes se dirigeant vers sa poitrine que je compris. Courant à toute vitesse, quelques acrobaties entre ses pattes évitant la moindre attaque, je vis la dague plantée dans son cœur. Les yeux du dragon sur le manche devenaient rouge quand je la saisi, me brûlant la main. Je tire alors de toutes mes forces et l'en dégageai de son poitrail. Une lumière blanche sortait de sa plaie.
Le ciel devint rouge et la peau de la bête se figea, les écailles tombèrent une à une, maigrissant et se creusa autour de son squelette. Le dragon est mort. La salle commença à trembler, cassant les piliers en morceaux, brisant la porte que j'avais espéré être une porte de sortie. Je mis la dague dans mon sac, sprintant jusqu'à la porte et m'engouffra dans le tunnel rocailleux. Une explosion poussait les parois contre moi, les flammes me poursuivaient et je sentais la chaleur dans mon dos. Pleine d'espoir, je vis la lumière du soleil au bout de ce long chemin, je puisai dans toutes mes forces et atteint enfin la sortie, l'explosion me jeta sur le sol terreux en contrebas de la muraille. Épuisé et sous le choc, je m'évanouis...
Je me réveille et constate les dégâts que le monument à subi, les courbatures dans le dos me rappellent combien cette aventure n'était pas de tout repos. Un vautour tourne dans le ciel, surveillant son repas, mais je ne tiens vraiment pas à rester ici.
Home Sweet Home : De retour chez moi, je constate avec épuisement la douleur que je ressens dans mon corps après toutes mes épreuves, je décide de me faire couler un bon bain chaud, j'enfile ma robe de chambre bleu-nuit en soie, cela me change des ronces et des épines. Je m'apprête à descendre à ma salle des trésors, pour y laisser dormir la dague quand l'alarme du manoir pleura à mes oreilles. Je scellai la dague à la ceinture de ma robe, empoignai mon fusil à pompe et d'un visage déterminé, je descendis dans le hall.
- J'espérais pouvoir être enfin tranquille, dis-je en armant la crosse de mon fusil, et c'est reparti !
THE END
Bien sur, vous savez ce qui va se passer pour la suite. ;)
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