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MessagePosté: 11 Sep 2010, 13:04 
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Hello à tous !

Je remonte le topic pour annoncer la publication très prochaine d'un texte qui sera le premier d'une trilogie : L'Éveil du Masque de Sang. Si l'écriture est déjà terminée, je ne pense pas la poster tout de suite car, me préparant à écrire le second volet, je vérifie toutes incohérences. Toutefois, je posterai tout de même le prologue en guise de présentation.

Au départ, ce texte ne devait pas être posté en tant que tel, mais suite à de bons retours de la part d'Aurélien, Julie, Nico, Heyfa, Eugénie et Vivien, je pense que je pourrais la poster.

Voici l'intrigue, en gros :

TROCity – 20 Décembre 2010

Lorsqu’une jeune étudiante de l’Université de Journalisme est sauvagement assassinée, Julie y trouve le sujet idéal pour son projet final afin de réussir les examens de fin d’année à cette même université. Elle se lance dans une enquête périlleuse où tout le monde est suspect.

Qui se cache derrière le Masque de Sang ?

L’inspecteur O’GroCalibr, le gros pervers ?
Tristan, l’informateur fan de jeux de société ?
Florian, le collègue étudiant de Julie ?
Lucien, qui fait tout pour convaincre Julie de ne pas se lancer dans l’enquête ?
L’étrange Smithy Smithanson, toujours au courant de tout ?
L’agent du FBI, Alice Watson, fraichement arrivée à TRO-City ?
Ou alors le célèbre psychiatre psychopathe Anthony Anderson qui tuait de la même façon, dix ans auparavant ?

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MessagePosté: 12 Sep 2010, 20:40 
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MessagePosté: 12 Sep 2010, 22:40 
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Vivien a raison ; ce sera un Best-Seller !!! :D :mrgreen:


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MessagePosté: 13 Sep 2010, 00:04 
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on attend cela :D


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MessagePosté: 13 Sep 2010, 16:38 
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L’ÉVEIL DU MASQUE DE SANG
ENQUÊTE SUR UN ÉGORGEUR

PROLOGUE : EUGÉNIE

Eugénie était étudiante à l’Université de Journalisme de TRO-City. Elle était jeune et avait une poitrine de forte envergure. Elle disait avoir été nommée Miss Bombasse au lycée et elle trouvait que ce titre lui allait bien. Elle aimait se pavaner naturellement en mini jupe extra-courte, en chemisier ouvert, laissant apparaître des seins totalement naturels, du moins c’était ce que la jeune fille tentait de faire croire.
Mais tout allait mal pour la pauvre Eugénie. Elle avait gaspillé son forfait téléphonique en appelant sa meilleure amie, Elena Puta Langdechiène, afin de raconter des ragots sur le dos d’un de leurs collègues à la fac, le très viril Aurélien Neilérua. Son homosexualité avait été révélée il y a bien longtemps de son propre gré mais sa manie de s’habiller en Lady Gaga et d’imiter ses chansons et chorégraphies sur scène d’un bar gay, ça c’était resté un secret... Jusqu’à ce qu’Eugénie le découvre. Eugénie savait garder un secret mais elle était obligée d’en parler à Elena Puta, son amie de toujours qui, elle, se chargeait de révéler le secret sur tout le campus de l’université.
- Imagine comment j’étais choquééééééée, ma chérie ! s’était exclamée Eugénie.
- Non mais sérieux je te comprends, ma chérie ! avait répondu Elena Puta Langdechiène.
Et ce genre de conversation où prônait le c**, le maquillage, le c**, la manucure, le c** avait duré 189 minutes. Et les parents d’Eugénie avaient mal digérés la facture téléphonique qu’ils payaient chaque mois et qui était cette fois ci totalement abusée. Eugénie avait été privée de portable et devait payer elle-même sa facture. Elle avait eu le choix entre travailler dans une poissonnerie de luxe et gagner 120 € de la journée (c’est une poissonnerie de très très très grand luxe) et obtenir en une semaine suffisamment pour ne pas avoir à travailler plus ou bien faire la baby-sitter et gagner 20 € de la journée.

Pas besoin d’avoir le QI d’Einstein pour savoir quel choix avait fait Eugénie. Elle devait s’occuper de petits merdeux chaque soir pour un salaire de misère. Mais au moins elle pouvait se servir dans le frigo et quand on est une grosse truie de 170 kilos qui se prend pour un mannequin dans des habits de poufs, le frigo, c’est important ! En attendant, les parents des enfants qu’elle gardait cette nuit étaient partis et elle avait envoyée les enfants se coucher à 18 heures, ce qui avait été assez dur pour des jeunes ados de 14 ans. Une fois tout le monde parti, Eugénie était allée se servir dans le frigo et bouffait comme quatre sur le canapé tout en ayant au téléphone Elena Puta.
- Je te jure, ma chérie, cette baraque est affreeeeeeeeuse ! Ils n’ont même Put TV !
- Mon Dieu, Eugénie, je te plaaaiins ! soupira Elena. Moi, je regarde Gossip Girl et tu sais quoi ?
- Quoi ?
- Serena n’est même pas manucurée !
- AAAAAAAAAH ! crièrent d’effroi les jeunes filles.

Un bruit au premier étage attira l’attention d’Eugénie.
- Ma chérie, je te laisse, je crois que les merdeux sont réveillés ! Je te rappelle !
Elle raccrocha et jeta négligemment le téléphone dans la cheminée dont les flammes faisaient monter la température à plus de 50° Celcius en cette journée d’hiver. En nage, Eugénie retira son chemisier et le jeta à la poubelle : la lessive l’abimerait et elle aurait toujours le temps de passer aux Galeries Lafayette s’acheter de nouvelles fringues. En attendant, elle était en soutien-gorge, et se pavanait dans la maison.
- Bon, les enfants ! couina t-elle. Si vous êtes réveillés (il était 7 heures 20 du soir), je vous jure que je viens vous défoncer la gueule à coups de tisonnier ! Compris ?
Aucune réponse. Ils devaient dormir comme des anges !

Il s’était écoulé deux heures durant lesquelles Eugénie avait regardé la nouvelle version de Beverly Hills lorsque soudain, le téléphone sonna. Il y en avait un deuxième dans la maison ce qui expliquait qu’Eugénie n’avait pas eu besoin de mettre ses mains dans les flammes pour essayer de récupérer le premier combiné (quoique…). Elle alla donc décrocher après avoir retiré sa jupe (il faisait très chaud).
- Allooooooooooooooooô ? dit-elle d’une voix sensuelle.
- Tu veux jouer à un jeu ? répondit une voix masculine.
- Qui est-ce ? demanda Eugénie.
- Et toi qui es-tu ?
- Eugénie, pétasse professionnelle. Et j’espère que vous avez une bonne raison pour me faire ch***, je m’apprête à prendre une douche fraiche toute nue !
- Intéressant… répondit la voix. Tu veux être ma petite amie ?
- Écoute le geek ! Tu devrais arrêter de t’exciter sur les petites minettes comme moi et sortir un peu de ta chambre pour rencontrer du monde !
- Et au fait, comment vont les enfants ?
Une musique d’épouvante résonna dans la tête d’Eugénie, qui raccrocha, choquée par les pouvoirs divins de ce mystérieux interlocuteur. Comment savait-il qu’elle gardait des enfants ? Mais elle décida de ne plus y penser et alla prendre une douche froide. Lorsqu’elle ressorti de la douche, elle avait abandonnée ses sous-vêtements afin de déambuler dans la maison en tout confort. Le téléphone sonna de nouveau et Eugénie alla décrocher. Mais lorsqu’elle répondit, un silence angoissant frappa les lieux : la télévision avait explosée suite à la diffusion de trop de programmes abrutissants et la musique des clips MTV avait tout naturellement cessée. Mais personne ne répondait à l’autre bout du fil, juste une respiration étrange. Puis…
- Comment vont les enfants ?
Et on raccrocha. Eugénie avait le choix : faire comme dans tous les films d’horreur post-Scream et mener l’enquête toute seule ou alors appeler la police. Elle choisit la première solution et grimpa les escaliers pour aller voir les enfants, sans se rhabiller bien évidemment. Elle arriva devant la porte et l’ouvrit sans frapper. Elle assista alors à un spectacle horrifique qui la fit pousser un hurlement effroyable : les enfants étaient morts étripés, vidés de leurs organes et les murs de leur chambre avait été repeints par 10 litres de sang. Mais ce qui l’avait fait crier étant sans nul doute plus terrible que ça : il n’y avait pas de télé dans la chambre, un drame affreux.
Eugénie se retourna et décida que le mieux à faire n’était pas d’appeler la police mais Elena qui allait la soutenir en lui racontant ce qu’il venait de se passer dans Gossip Girl, ça allait la requinquer.
Mais un effroyable tueur en série sortit d’une pièce, là où il s’était caché toute la soirée, appelant au téléphone et tuant les enfants pendant qu’elle parlait à son amie écervelée.
- OH MON DIEU ! Hurla Eugénie.
Le tueur avait un costume totalement original et en aucune façon copié sur un film d’horreur des années 90 : il portait un masque blanc à l’air fantomatique, menaçant et à la bouche disproportionnée et au costume noir qui le recouvrait entièrement. Il sortit un couteau de sa manche et se jeta sur Eugénie pour l’étriper à son tour. Mais la conne avait encore des tours dans son sac et l’évita de justesse et décida de s’enfuir en sautant par la fenêtre fermée. Dans un concert de bruit de verre brisé et du tonnerre qui gronda à ce moment là, Eugénie tomba d’un étage et fit une chute dans la boue. Elle se releva difficilement tandis que le tueur descendait par la voie normale (il savait ouvrir une porte, lui). Eugénie poussa un hurlement terrifié et se mit à courir, la pluie la nettoyant de toute trace de terre. C’était un soir d’hiver aussi froid qu’un soir d’hiver mais cela n’empêchait pas Eugénie de courir. Elle était dans un coin perdu mais son GPS qu’elle emportait toujours avec elle, caché entre deux bourrelets, lui indiquait qu’en courant trois kilomètres sans s’arrêter, elle arriverait à la boite aux lettres de la propriété et pourrait faire du stop (il n’était pas question de courir jusqu’à la ville dans cet état, ses cheveux étaient trempé, ce n’était pas du tout présentable).
Un bruit de moteur attira son attention. Elle se retourna et vit le tueur qui s’était emparé d’une tronçonneuse et qui la poursuivait. Eugénie hurla une nouvelle fois et piqua un sprint mémorable. Par chance, elle n’aurait pas à courir jusqu’à la boite aux lettres : une voiture était sur le sentier et elle reconnut le véhicule de l’inspecteur O’GroCalibr, son ancien amant (34 ans, elle 18) qui faisait une de ses rondes habituelles dans la région. Sous le bruit de la tronçonneuse qui la poursuivait, elle se dirigea vers la voiture qui venait de s’arrêter et cria au secours en agitant ses bras.
Eugénie atteignit finalement la voiture et tenta d’ouvrir la porte, mais elle était verrouillée. Elle frappa contre la vitre en pleurant dans l’espoir qu’O’GroCalibr, qui était un gros égoïste, l’aiderait à s’en sortir. Elle eut la satisfaction de voir la vitre descendre mais ce ne fut que pour être plus rabaissée que jamais lorsqu’elle vit un revolver se tendre vers elle et l’inspecteur O’GroCalibr hurler :
- SUS AUX PUTES !
Et il tira avant de démarrer à toute vitesse. Eugénie fut atteinte à la poitrine mais toute la graisse qu’elle avait stoppa la balle à deux millimètres à l’intérieur de la peau. Mais elle se mit tout de même à saigner abondamment et tomba dos contre le sol. Un éclair illumina le ciel tandis que le tueur arrivait et se mettait à genoux pour observer ses seins de plus près avant de lever sa tronçonneuse au dessus de sa tête, pousser un hurlement bestial, et l’abattre sur elle dans un concert mêlant tonnerre, foudre et pluie de sang.

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MessagePosté: 13 Sep 2010, 19:50 
C'est donc cela que tu voulais dire lorsque tu as demandé mon nom pour des fanfictions ? Ça peut être sympathique comme idée à ce que je vois.
Ça faisait un moment que je ne t'avais plus lu, toujours bien écrit :wink: et comique :)


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MessagePosté: 14 Sep 2010, 03:48 
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Déjà que j'étais pliée en deux lorsque tu m'as faite lire cette histoire par MP, là je suis à deux doigts de me rouler par terre ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:


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MessagePosté: 14 Sep 2010, 19:17 
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MessagePosté: 15 Sep 2010, 17:35 
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Wooo c'est....particulier! Bien écrit mais très très particulier....J'ai du mal à imaginer Eugénie Obèse en fait!! :mrgreen: :mrgreen:


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MessagePosté: 16 Sep 2010, 16:06 
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Merci à tous ! ^^

Oui, j'avoue Tony, j'ai voulu que ce texte déforme vraiment la réalité sans plonger dans la vulgarité :).

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MessagePosté: 19 Sep 2010, 06:56 
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Pour déformer la réalité, mission accomplie !!! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:


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MessagePosté: 19 Sep 2010, 12:47 
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L’ÉVEIL DU MASQUE DE SANG
ENQUÊTE SUR UN ÉGORGEUR

CHAPITRE POST-PROLOGUE : LE NOUVEAU CRIME DE JACK L’ÉGORGEUR

20 Décembre 2010

La pluie tombait avec violence sur TRO-City. Les nuages gris dominaient le ciel depuis un mois. Il faisait extrêmement froid et Julie CoolGrisou le remarqua lorsqu’elle sortit de l’Université de journalisme. Elle venait d’avoir un cours éprouvant dans lequel son professeur l’avait réprimandé pour son manque d’audace. Si elle souhaitait un jour entrer dans les murs du plus prestigieux journal de la ville TROPotin Magazine, elle devait écrire des articles sensationnels, ce genre d’exercices exigés par son professeur. Elle venait de rendre un article sur la prostitution canine et elle s’en était sortie avec un E+, une des pires notes qu’elle ait eu dans toute sa vie. Elle venait de s’entretenir avec son professeur qui lui avait ordonné de se rattraper à son dernier devoir au risque d’être recalée.
Elle avait honte d’avoir rendu un devoir aussi mauvais et elle était déterminée à réussir. Les chiens prostitués n’étaient pas un sujet à sensation. Elle devait enquêter sur les affaires qui faisaient les gros titres ! C’était son plan !

Elle s’approcha d’un kiosque à journaux, tenu par un certain Tristan Maniactiti, qui était d’ailleurs un très bon informateur, à la recherche d’un sujet.
- Hello, Julie.
- Salut ! répondit-elle. Il y a quoi comme nouvelles ces derniers temps ?
- Et bien, nous avons toujours les histoires du H5N1, annonça Tristan. Des poulets ont été abattus hier afin d’éviter la propagation de la maladie.
- Pauvres flics, soupira Julie. Je me demande pourquoi ils font autant de trafics de poules… Et les volailles contaminées ?
- Elles sont en hôpital spécialisé pour se faire soigner, rien de bien intéressant, en somme. J’ai aussi des nouvelles sur Denis la Malice. Il semblerait que monsieur Martin en ait eu marre de ses conneries. Il a violé le gamin et l’a jeté dans une fosse avant de l’enterrer, informa Tristan.
- Trop commun ! répliqua Julie. Il va encore plaider la folie, c’est ce qu’a fait Casimir la dernière fois. Non, je veux une affaire tellement énorme qui fasse que même la police patauge dans la choucroute !
- Il y a bien l’explosion de l’usine de charcuterie allemande mais la choucroute a été nettoyée avant l’arrivée des flics.
- Bon, alors quoi d’autre ? s’impatienta Julie.
Tristan lui tendit le TROPotin de la journée. Le gros titre était assez intriguant :

UNE TRUIE TUÉE À LA TRONÇONNEUSE : LA SPA PORTE PLAINTE
Par AURÉLIEN HOMARD NEILÉRUA
Stagiaire de l’Université de Journalisme


- Et alors ? s’étonna Julie. Ce n’est pas la première fois qu’on tue les cochons de façon barbare ! On fait ça dans tous les abattoirs !
- Sauf que ça, c’est la version officielle, diffusée par la police pour éviter toute fuite. Mais tu sais que je suis généralement bien informé et j’ai souvent des informations intéressantes.
Julie eut un sourire révélant son intérêt et fit glisser un billet de 500 € discrètement sur le plan de travail du kiosque. Mais Tristan fit mine de ne pas être intéressé. Exaspérée par cette cupidité, elle sortit de son sac un jeu complet de Monopoly et le lui tendit. L’informateur eut un sourire qui monta jusqu’aux oreilles en rangeant le jeu de société dans un placard.
- Donc, mon ami Smithy Smithanson est flic et il était sur place. La truie en question était Eugénie, de nom de famille Eugénie, une morue qui était avec toi à l’Université. Ils ont réussis à faire passer aux yeux des journalistes que le cadavre était celui d’un porc.
- C’est pertinent. La ressemblance entre Eugénie et les cochons est plus que frappante.
- Ces vêtements étaient arrachés, ils pensent à un viol.
- Un psychopathe zoophile ?
- On parle d’Eugénie, pas des porcs !
- Ah ben oui, c’est vrai !
- Et il y a eu un double meurtre dans la maison du docteur Winnie : ses enfants ont été éventrés au poignard, annonça également Tristan.
- La police en dit quoi ?
- Que c’est sans rapport mais les meurtres ont été faits à quelques mètres d’intervalle donc je pense que la police dit des conneries. Le docteur Winnie a indiqué qu’il voulait confier la surveillance de ses enfants à son meilleur ami Porcinet mais que ce dernier n’ayant jamais répondu, il a été obligé de trouver un sosie pour être rassuré.
- C’est assez dégradant pour monsieur Porcinet ! déclara Julie choquée. Et je dois aller chez le docteur Winnie pour enquêter ?
- Oui, mais la police est sur les lieux donc tu ne pourras pas passer. Sauf que j’ai pensé à toi !
- C'est-à-dire ? demanda Julie, intriguée.
- J’ai demandé à Smithy de te faire une fausse plaque de police pour que tu puisses passer sans problème.
- Ok, je te la prends.
- Ça sera une bataille-navale ou rien !
Légèrement irritée par ces requêtes, Julie sortit un jeu de bataille-navale de son sac et le tendit à Tristan, qui lui donna en échange sa plaque, révélant sa nouvelle identité :
- Irina Vadko ? s’étonna t-elle. Tu crois que l’anagramme de Vodka n’est pas visible ?
- L’inspecteur O’GroCalibr boit beaucoup, il t’acceptera comme ça !

La voiture de Julie arriva devant la scène de crime. La police faisait un mur pour empêcher quiconque de passer. L’apprentie journaliste sortit de son véhicule et se dirigea vers un des agents en uniforme qui s’avança vers elle.
- Mademoiselle, je regrette mais l’accès est interdit ! annonça t-il.
- Je suis de la police, dit-elle en sortant sa plaque. Irina Vadko, je veux voir l’inspecteur O’GroCalibr.
- Très bien. Je vous y accompagne.
Ils avancèrent tandis que l’agent engageait la conversation :
- Vous avez une très belle voiture, mademoiselle Vadko. J’aime beaucoup la peinture rouge.
- Oh, ma voiture est beige à la base mais je n’ai pas pu résister, il fallait que je fonce dans ce bœuf qui traversait la route !
- Je vois.
- Monsieur, pourquoi construisez-vous un mur devant la scène de crime ?
Le mur de brique rouge avait attiré son attention dès le moment où elle était arrivée sur place.
- C’est un ordre de l’inspecteur O’GroCalibr. Il nous a demandé de faire un mur pour protéger la scène de crime des regards curieux des journalistes en quête de détails sanguinolents.
- Il ne parlait pas dans le sens stratégique du terme ?
- Vous pouvez vous mêler de votre c** ? s’énerva l’agent avant de se calmer et de pointer un doigt en direction d’un homme vêtu d’un imperméable beige. Tenez, voici l’inspecteur O’GroCalibr !
L’inspecteur O’GroCalibr était un homme grand et qui regardait la scène avec un professionnalisme épatant. Il n’avait aucune émotion et dictait quelque chose à son adjoint.
- N’oubliez pas Miller, je veux des œufs et du lait ! C’est très important !
- Oui, inspecteur, répondit l’agent Miller avant de filer vers sa voiture, tandis qu’O’GroCalibr se tournait vers les arrivants avec un grand sourire.
- Je dictais mes courses à mon adjoint, l’agent Miller. Qui êtes-vous ? demanda t-il à l’adresse de Julie.
- Irina Vadko, policière de la ville de Rome.
- Ça s’entend à votre accent Germano-Russe.
En vérité, Julie avait un accent Hispano-Québécois mais elle ne releva pas l’erreur.
- Quel drôle de nom ! s’étonna l’inspecteur, amusé. C’est d’origine Suisse, n’est-ce pas ?
- Non, Scandinave ! rectifia Julie. Ma mère était Ivoirienne et mon père Palestinien.
- Quelle belle famille nordique ! Et bien, bienvenue dans l’équipe, mademoiselle Vodka !
- Vadko, rectifia une nouvelle fois Julie.
- Oui, sans importance. C’est une véritable boucherie que nous avons ici : une certaine Eugénie de l’Université de journalisme. Une très jolie fille à la base mais elle a eu un accident qui lui dégradé le visage. Elle a fait de la chirurgie esthétique mais ça a loupé et elle est devenue en quelque sorte porcine. Ça l’a rendue folle et elle a fini par boire, se droguer et grossir. Elle avait une surcharge pondérale.
- Vous connaissiez cette fille ?
- Intérieurement, je la connaissais très bien.
- Elle vous confiait ses problèmes ?
- Pas exactement, j’ai couché six, sept fois avec elle avant sa surcharge pondérale. De ce fait, je la connaissais intérieurement. Elle ne méritait pas une telle mort, annonça O’GroCalibr en versant une larme. Elle était généreuse. Elle avait le cœur gros.
- Justifiant ses 170 kilos ? interrogea Julie.
- Moquez vous si ça vous chante, cela n’empêche qu’elle avait le cœur sur la main !
- Oui mais d’après ce que je comprends elle avait aussi le cerveau dans ses pieds !
O’GroCalibr n’était plus du tout amusé. Il se tourna vers Julie en s’écriant :
- Mais qui êtes vous ? Reporter pour un quelconque canard merdeux ?
- Non, le Nice-Matin dit assez de connerie comme ça, pas besoin d’en rajouter une couche ici ! rétorqua Julie. Monsieur O’GroCalibr, je mène une enquête. Si vous voulez que je vous épaule efficacement, je dois connaître tout sur la victime.
- Et bien, sexuellement, c’était une déesse, annonça t-il avec nostalgie.
À ce moment précis, Julie se dit que cette enquête s’annonçait longue, très longue.

Le corps était affreusement affreux à voir. La gorge d’Eugénie était tranchée et il semblait manquer un morceau du cou.
- Le meurtre a été fait à la tronçonneuse. Comme vous voyez le sang n’a pas coulé trop longtemps, la preuve que le cœur s’est arrêté très vite.
Julie eut mal au cœur mais elle devait ne pas tourner de l’œil. Elle s’empara de son appareil photo professionnel et prit plusieurs clichés sous différents angles.
- Elle a donc été égorgée ? demanda Julie.
- Oui. Assez surprenant, n’est-ce pas ? Avec une tronçonneuse, je m’attendais personnellement à quelque chose de plus… éventré.
- Le corps a-t-il été violé ?
- Mademoiselle Vodka, je ne me livre à plus à du tel sadisme depuis mes 15 ans ! s’exclama l’inspecteur.
- Pas par vous, par le tueur ! soupira Julie.
- Non. D’ailleurs cela n’explique pas le fait qu’elle soit toute nue !
Julie n’avait aucun indice et son article demandait une enquête élaborée qui se basait sur des preuves.
- On n’a rien trouvé près du corps ? demanda t-elle.
- Si, un message de l’assassin ! déclara O’GroCalibr.
- Et vous aviez l’intention de me le dire quand ?
- Une fois que les gens de la crypto auront finis de le décoder !
- Un message codé ? s’étonna Julie en relevant la tête du corps d’Eugénie. Comme dans les thrillers ?
- C’est encore plus complexe que ça ! Les messages des tueurs de films ou de livres sont faciles à déchiffrer. Ce message là est carrément illisible ! Un véritable casse-tête !
Il demanda à un de ces hommes qu’on lui apporte une copie du message et ce fut celui qui avait accueillit Julie qui lui apporta une copie. La jeune étudiante s’en empara et inspecta les écritures.
- Vous voyez, ma chère Vodka, que ce message est totalement indéchiffrable. La pluie ne l’a pas arrangé, on a trouvé la feuille de papier à côté du corps.
Julie l’inspecta en tournant et en retournant la feuille, en l’inspectant le plus longtemps possible avant de déclarer :
- Je comprends pourquoi vous n’arrivez pas à le décoder, ce message !
- Vraiment ? ricana O’GroCalibr, apparemment peu convaincu qu’elle ait pu déchiffrer le message.
- Oui, c’est simple comme tout ! En fait, vous l’avez lu à l’envers !
- À l’envers ? s’étonna l’inspecteur en ouvrant de grands yeux.
- Tout juste. Et en le mettant à l’endroit, vous avez le message du tueur !
- Vodka, vous êtes une savante ! annonça O’GroCalibr en la regardant avec admiration.
L’apprentie journaliste était ravie d’avoir trouvé un indice dans son enquête et s’intéressa au message laissé par le psychopathe :

Devant vos yeux naïfs et crédules vous découvrez le retour de l’égorgeur.
L’assassin au masque de sang est revenu pour se venger et accomplir sa mission inachevée.
Craignez la lame de l’égorgeur.


Les deux dernières lettres étaient quasiment effacée à cause de la pluie qui avait coulée dessus mais Julie distingua tour de même un A majuscule.
- C’est macabre ! annonça t-elle.
Mais l’inspecteur O’Grocalibr avait autre chose en tête :
- Ma foi, ça m’a l’air d’être du Jack tout craché !
Il cracha un bon coup dans la bouche d’Eugénie avant de reprendre :
- Vous connaissez Jack l’Égorgeur, bien évidemment ?
- Non. C’est un boucher ?
- Presque, c’est un tueur. Il a commis d’affreux meurtres il y a dix ans et il signait toujours ses crimes parce genre de messages.
- Et je suppose que vous ne l’avez jamais capturé ? en conclut Julie.
- Bien sûr que si, voyons ! Répliqua O’GroCalibr. Il en était à sa 68ème victime et s’attaquait à la suivante ! Il allait atteindre l’orgasme avec ce nombre !
- Et comment l’avez vous eu ? demanda Julie en prenant le temps de mémoriser chaque information pour être sûre de ne rien oublier pour son article.
- Rien de plus facile : je l’ai eu en garant ma voiture.
- Vous avez écrasé Jack ? s’étonna Julie.
- Enfin, non ! J’ai écrasé le type qui lui livrait ses couvertures ! annonça t-il comme si c’était une évidence.
- Il avait donc un complice dans l’affaire.
- Ce type avait un registre sur lui de ses meilleurs clients : il livrait des draps et des couettes en plume de vaches pour certaines personnes qui avaient le luxe de se payer des choses de luxe. Et en sonnant à la porte du Docteur Anderson, j’ai reconnu la cicatrice que j’ai laissée au coin de l’œil à Jack. Alors, je me suis emparé d’un gode et je l’ai poursuivit !
Le gode était devenu l’arme la plus utilisée par la police : elle permettait de frapper violemment la personne visée à tous les endroits possibles jusqu’au trou ultime, celui qui immobilisait par la douleur. Malheureusement pour eux, la plupart des bandits homosexuels s’étaient enfuis avec.
- Donc ce A à la fin du message, c’est l’initiale de Anderson ? demanda Julie.
- C’est encore plus précis que ça, expliqua O’GroCalibr. Il y a deux A dans la signature : Anthony Anderson. C’est notre homme : ce crime est signé Jack !
- Et où se trouve Anderson, maintenant ?
- À l’asile de TRO-City ! Depuis sa cellule, il a écrit une dizaine de romans sur sa vie, un livre pornographique et une centaine de livres de cuisines. L’un d’eux est d’ailleurs mon livre de chevet !
Il sortit d’une sacoche un gros livre sur laquelle on pouvait voir un homme de la quarantaine, encore bien conservé, totalement nu, couché sur le ventre sur une sorte de lit aux draps de soie rose bonbon. La tête tournée vers le lecteur, il affichait un sourire pervers tandis qu’un gâteau au chocolat était posé sur son dos. En grosses lettres d’or était inscrit sur la couverture :

LES PATISSERIES DE LA CUISINE COQUINE
Par le Docteur Anthony ‘Jack l’Égorgeur’ Anderson


Julie inspecta la couverture et regarda en détail le visage de l’Égorgeur : il était dans un sens très effrayant même sans avoir eu connaissance des crimes qu’il avait commis. Mais le plus attractif pour la jeune femme c’était les fesses de cet homme. Si elle les avait eues devant elle, elle les aurait bouffées depuis longtemps. Un homme séduisant.
- Votre avis sur l’affaire, miss Vodka ? demanda l’inspecteur.
- C’est un meurtre. Je pense que nous avons affaire à un imitateur sachant copier. Anthony Anderson n’est pas le tueur ! C’est quelqu’un d’autre ! Je suis certaine que si on fait un tour à l’asile, Jack l’Égorgeur sera toujours là bas !
- Bon, nous allons vérifier ça ! s’exclama O’GroCalibr tandis que l’agent Miller, son assistant, revenait, chargés de sacs de courses. MILLER ! Aboya t-il à ce dernier une fois qu’il fut suffisamment proche de lui pour pouvoir lui parler. Lâchez les courses ! On part à l’asile !
L’agent Miller lâcha brutalement les sacs de courses, brisant les œufs contre l’herbe trempée par l’averse, visiblement fou de joie.
- Vous m’accordez enfin ma retraite en maison de repos ?
- Abruti ! s’énerva l’inspecteur qui s’était reçu le mélange lait et œufs sur les chaussures. La prochaine fois que vous aurez l’idée de me faire une omelette, essayez de la faire dans une poêle et au sec, du gland !
- Il n’a fait qu’obéir à vos ordres ! fit remarquer Julie.
- Mais je… Laissez tomber !
- C’est déjà fait ! s’exclama joyeusement Miller.

Julie attendait dans la salle d’attente de l’asile de TRO-City. Elle était au téléphone avec un de ses collègues de la fac, avec qui elle préparait son projet final, le dénommé Lucien Teslo.
- Tu es sûr que c’est une bonne piste ? Demanda Lucien.
- Je t’avoue que je n’en sais rien, répondit Julie. J’ai flairé pendant un bon quart d’heure le sol de l’asile afin d’y trouver une odeur similaire à celle de la scène de crime. La pluie semble avoir nettoyé toutes les traces !
- Et l’inspecteur O’GroCalibr se doute de ta véritable identité ?
- Absolument pas ! répondit Julie, visiblement satisfaite. Il me fait confiance et m’a même amené à l’asile. Par contre, il est actuellement en pleine discussion avec la directrice de l’établissement depuis une bonne demi-heure et je ne sais toujours pas si nous tenons une bonne piste !
À cet instant précis, il y eut un rugissement de plaisir dans le bureau de la directrice, juste en face, tandis qu’une voix féminine hurlait :
- OH OUUUUUUUUUI ! HENRY, TU ES EN GRANDE FORME !
- OUI, JE SUIS UN MARTEAU-PIQUEUR ! Hurla O’GroCalibr.
- C’était quoi ça ? s’étonna Lucien.
- Rien de grave, répondit Julie tandis qu’elle voyait à travers la porte translucide l’inspecteur O’GroCalibr et la directrice dans des postures compromettantes. Il y a juste un chantier en construction juste à côté ! Je te rappelle !
Elle coupa la communication et se servit de l’appareil photo intégré de son portable pour prendre plusieurs clichés, juste au cas où.
Quelques minutes plus tard, l’inspecteur O’GroCalibr sortit du bureau, tout sourire, accompagné de la directrice de l’asile.
- Henry ! Tu m’as totalement retournée ! dit-elle sans faire attention à Julie.
Et apparemment, leur cerveau avait aussi été retourné car, en se rhabillant en quatrième vitesse, ils s’étaient trompés de vêtements. L’inspecteur était ainsi habillé d’un tailleur noir au chemisier blanc et aux bottes noires à talons qui rendaient Julie jalouse de ne pas avoir les mêmes et la directrice était habillée de son long imperméable beige.
- Bon, nous pouvons partir ! annonça O’GroCalibr sans se changer et en prenant Julie par le bras.

La voiture conduite par l’agent Miller repartait vers la ville, roulant sur la route trempée, une cascade d’eau coulant sur le pare-brise. Les essuie-glaces ne servaient pas à grand-chose mais permettait une vision plus claire. Julie était installée à l’arrière, tandis qu’O’GroCalibr faisait un résumé de son entretien.
- La directrice est formelle ! Anderson n’est pas sorti de sa cellule et il était bien là au moment du meurtre ! Vous aviez raison, Irina, c’est bien un copiteur !
- Copieur, rectifia Miller.
- Ta gueule et regarde la route ! rétorqua sèchement l’inspecteur.
Il y eut un assez moment de silence. Puis Miller poussa une exclamation de joie et s’écria :
- Regardez, Henry ! Une vache au milieu de la route ! Dites, je peux lui foncer dedans, s’il vous plait ?
- Bah, d’accord mais faites vite ! annonça O’GroCalibr.
- YAHOO ! s’écria Miller en écrasant l’accélérateur.
- Il faut un rien pour l’amuser ! s’amusa Henry O’GroCalibr en se tournant vers Julie.
Il y eut une secousse, suivit d’un MEUH ! atroce puis un liquide rouge se répandit sur le pare-brise. Les essuie-glaces nettoyèrent le sang et les tripes tandis que Miller explosa d’un rire sadique qui fit froid dans le dos de Julie. Et si cette preuve de cruauté était l’œuvre d’un tueur en série ?

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The whole concept of celebrity pisses me off.
While I'm not a celebrity, it's such a weird concept that society has cooked up for us.
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MessagePosté: 19 Sep 2010, 14:24 
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MessagePosté: 19 Sep 2010, 18:50 
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MessagePosté: 20 Sep 2010, 02:41 
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PTDR toute cette histoire ! :lol:

Sérieux, grâce à toi Tristan, je sais maintenant que l'un de mes passe-temps préféré est d'écraser des vaches sur la route ! :mrgreen:


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