Mercredi 1er Juillet 2009.
"Aujourd'hui est un grand jour. Tellement grand que j'ai décidé de consigner ici tout ce qui va se passer durant la semaine." En effet, pour la première fois, les membres les plus actifs des forums de TRO vont se rencontrer. J'attendais depuis déjà quelques heures dans ce TGV dont la propreté était plus que douteuse. Une odeur de vieux sucre s'était installé depuis longtemps dans le wagon mal éclairé. Il lui restait une heure à passer sur le siège dont le rembourrage en mousse commencer à ressortir par la couture du revêtement. Il écrivait quelques mots sur le cahier qu'il avait emporté avec lui. Pour passer le temps. Son lecteur MP3 ne passait plus aucune note de musique depuis que les piles avaient rendues l'âme. Il avait oublié de les recharger avant de partir, et les neuves étaient dans son sac. Il regarda sa montre. 19H39. Plus que 23 minutes. Il referma son cahier, se leva, et rangea son stylo dans sa poche arrière de Jeans. Il avait juste amener un sac avec lui. Pas très grand. Juste de quoi tenir une semaine. Il pouvait sans problème le tenir sous le bras. Quand le train s'arrêta, et qu'il pu enfin sortir, son projet geste a été de regarder sur tout les quais pour voir si il ne reconnaissait pas une des photos parmi la foule. Il y avait beaucoup de gens qui avaient prit le train pour venir à la rencontre. Normalement, Teslo devait être arriver juste avant lui. La gare de ce bled n'était pas très grande. Il le trouverait bien quelque part. Il était déçu que Julie n'est pas pu arriver plus tôt. Il aurait pu faire le trajet avec elle. Il se sentirait un peu moins bête à chercher Lucien tout seul. Surtout qu'elle était plutôt grande finalement cette gare. Au bout d'un moment, il trouva Lucien. Il attendait à l'extérieur de la gare. Près des taxi. " - Salut ! - Salut ! - ... T'es grand. - Merci. " Ils se serrèrent la main. Lucien était content de revoir Mathieu. La dernière fois qu'ils étaient vu c'était au mois de Mars. Il avait passer un bon moment avec lui. Le concert de Nightwish... Inoubliable. " - Qui est-ce qui arrive après ? - Normalement, y a Eugénie et Tony qui ne devraient plus tarder. Après y aura Mike, Heyfa et Julie; Aurélien devrait arriver juste après. Ensuite y a Nathalie qui devrait arriver vers cinq heures avec Oli et GagOo. - Tout le monde sera là dans deux heures quoi. - Ouais... Comment ça c'est passé ton bac ? " Ils parlèrent de leur épreuve de français. Ils n'étaient pas sûrs des résultats. Lucien n'avait pas fait des efforts monstrueux, et Mathieu n'avait jamais vraiment été doué en français. A peine un quart d'heure plus tard, ils virent arriver Eugénie. " - Tony est rester dans la gare. Il veut s'acheter un sandwich et y a la queue. - Han. Comment s'est passé le voyage ? - Beaucoup trop chaud. J'ai cru que j'allais vomir. - Oh... Moi faisait trop frais dans mon wagon. - Ils avaient mit la clim' trop fort ? - Ouais je crois... " Tony sorti de la gare quelques instant après, avec un sandwich crudités à la main. Une longue conversation s'engagea. Des souvenirs de forums. Les Miss/Mister, l'histoire de Le_Fan, les membres qui n'avaient pas pu venir. Jusqu'à ce qu'ils soient rejoint par les américains. " - Tabarnak. J'suis la plus veille... - Rassure toi Julie, pas d'âge mental. - Lucien ! - Mike ? - Faut que je te demande si... - Je ne me sens pas à ma place. - Heyfa, je sais que tu va pas bien... Mais tu n'avais pas toujours dit que tu serais ravie de nous voir ? - Pas au dépend de mon semestre. - Mais nous sommes en... - Saluuuuuut ! - Homard ! - Comment allez-vous... - ... A la selle ? - Mathieu.... " C'est ainsi qu'une autre conversation commença. Il ne leur restait plus qu'un train à attendre. Plus qu'une petite demie-heure. Ce ne fut pas très long. Mike devait avouer que les cheveux d'Aurélien étaient vraiment beaux. Ce fut presque naturel que la conversation se tourne vers eux, et quelle coupe il devrait adopter. Ceci eut le don de l'agacer prodigieusement. Enfin, le dernier train arriva. Nathalie, Olivier et Gaëlle arrivèrent sous les acclamations des autres. " - Donc, qu'est-ce qu'on fait maintenant, Nathalie ? - J'ai appeler un taxi pour douze pour nous conduire jusqu'au port. Là on prendra un petit ferry jusqu'à l'île. - Il a combien de chambre dans l'hôtel ? - Douze. - Ha ben sa tombe bien. Et le service est comment ? - Il n'y a pas de service. - Mufff ? - Oui, t'es pas au courant ? C'est un hôtel spécial. On y est complètement seuls pendant une semaine. On sera juste livré une fois par jour en journaux et en pain et lait. - C'est original... - Sa n'existe pas au Québec. - Sa m'angoisse. - Rassure toi, on va pas faire des partouzes. - Qui sait ? Avec vous... "
Le trajet en Taxi ne prit pas très longtemps. Une heure plus tard, ils embarquaient sur un petit bateau qu'un vendeur aurait dit "rustique". Le conducteur n'était pas très aimable, mais bon... Ils sortirent du port et alors, leur apparut l'île. Ils se l'étaient tous imaginer différemment. Mais aucun n'avait soupçonner la vérité. Au dessus d'un immense mur de roche noir trônait un bâtiment blanc. Vu la distance qui les séparés de l'île, ils se croiraient vraiment à des centaines de kilomètres de la côte en étant dessus.
Ils s'étaient tous installés, avaient tous comparés leurs chambre, dit que le lit de l'un semblant plus, que le placard de l'autre était plus petit. L'hôtel était très moderne. Probablement construit moins de dix ans plus tôt. Tout semblait lisse, aucun angle autre que droit, aucun faux mur. Bref. Aucun mystère. C'est Gaëlle qui avait fait la cuisine pour la soirée. Personne ne sut exactement ce qu'était la viande, mais ils s'accordèrent tous à dire qu'elle était excellente. Heyfa avait perdu toute son stress de la journée, et rigolait en mimant un discours politique avec Julie. Eugénie souriait en buvant son troisième verre de vin. Mathieu était en grande conversation sur les formats de tablette graphique avec Olivier. Lucien parlait de chose intéressantes à Aurélien et Gaëlle. Mike et Tony eux s'étaient lancées dans le concours de Celui qui irait le plus vite à voler l'assiette de Nathalie. Quelque chose brisa alors ce bonheur euphorique entourant les membres. Heyfa sembla pendant quelques instants s'étrangler. Tout le monde se tourna vers elle, juste à temps pour voir sa tête tomber dans l'assiette de viande rôtie. Pendant un instant, tout le monde cru à une farce. On entendit même un rire discret. Mais quand au bout de plusieurs minutes elle ne relevait toujours pas, il affluèrent tous vers elle. Ils la portèrent sur le canapé du Salon. Elle respirait faiblement. De plus en plus faiblement. Ils essayèrent tout les premiers soins qu'ils connaissaient. Mais rien n'y fit. Heyfa cessa de respirer. " -... Qu'est-ce qu'on fait ? - Je sais pas. - Faudrait peut-être l'amener dans sa chambre... - Pourquoi ? - Elle est morte... On va pas la laisser ici... - Ouais... Qui... - On s'en occupe. " Mike et Julie montèrent Heyfa dans sa chambre. La placèrent sur son lit, et la recouvrirent d'un draps et de Skiouros. Quand ils redescendirent, Nathalie était en train de verser un verre d'alcool indéterminé à tout le monde. " - Pauvre Heyfa... Partir comme ça... - Comment est-elle morte d'ailleurs ? - Elle s'est étranglée non ? - Sa me parait bizarre. Elle mange que des petites bouchées. - Bah, elle en avait peut-être pris une plus grosse que les autres. Nathalie regardait les gens autour d'elle. Elle ne comprenait pas. Comment pouvait-il parler de ça alors qu'Heyfa venait de mourir... - De toute façon, la police nous le dira demain. - Oui. - Je suppose que les vacances sont annulées ? - J'admire ta capacité d'analyse. - ... - J'espère que la tempète qu'ils annoncent ne va pas arriver trop tot. - Pourquoi ? - Si on reste coincé ici avec un cadavre... -Il va pas te faire de mal, tu sais. -Aurélien ! - Ben quoi ? C'est un fait... " Le reste de la soirée se passa dans un silence mi-respectueux mi-géné. Ils allèrent se coucher bien tard, certains prirent des somnifères. D'autre attendirent les yeux ouverts, dans le noir... Un lendemain meilleur.
Jeudi 2 Juillet 2009
Gaëlle fut la première à se réveiller, il lui fallut un peu de temps avant de se rappeler de la soirée d'hier, et de ce qui s 'était passé. C'est avec une certaine tristesse qu'elle s'habilla. Pauvre Heyfa. Mourir dans une assiette de gigot d'oie. Il était dix heure et personne d'autre à part elle n'était lever. Elle n'aimait pas l'idée de faire à nouveau la cuisine. Elle ouvrit la porte de la chambre de Mike pour lui demander "gentiment" d'y aller. Quelque chose la frappa quand elle entra. Le silence. Elle ne voyait rien à cause des volets fermés, mais elle entendait bien ce silence. Comme ci personne ne dormait ici. Pourtant c'était bien la chambre de Mike. Et il n'était pas levé. Preuve à l'appui elle venait de poser le pied dans ce qui ressemblait à un sous vêtement masculin. Elle s'approcha de la fenêtre, et poussa les volet. La lumière envahit la chambre. Dans le lit se trouvait bien Mike. Sauf que son teint était bien trop blanc. Si blanc... Elle avait toujours eut un caractère assez calme. Calment elle s'en alla vers la porte de la chambre de Lucien. Mais une fois arriver, elle ouvrit la porte. Elle s'approcha de Lucien, en train de ronfler gaiment et... " -LUCIEN ! Mike est mort. -Zz... Gnééé ? " Lucien n'aimait pas être réveillé. Et même si on est la personne qu'il appréciait le plus, si on l'avait réveiller, notre seule obole était une chute de nécropoles. " - Yaya... - Lucien ? - Yaya... Sort. - Mais Mike est mort ! - Ah ? " Lucien n'avais pas encore compris. Tandis que son sommeil voguait au loin, il soupçonnait de plus en plus une mauvaise. " - Gaëlle, c'est de mauvais gout. - J'te jure je blague pas. - Hm ? " Lucien n'y croyait qu'à moitié. Il savait que c'était pas le genre de blague que ferait GagOo, mais vraiment , qui pouvait croire à deux morts, sur la même île en une nuit ? On est pas dans un roman. Lucien alla dans la chambre de Mike. Il du se rendre à l'évidence, il était mort.
Le petit déjeuner se faisait dans le silence le plus total. Jusqu'à ce que Tonyo le brise. " - Le bateau va passer quand ? - Normalement il passe vers midi. - Il est une heure. - Il passera pas. - J'pense pas. - A cause de la tempête ? - Ou d'autre chose. Deux morts suspectes en une nuit... - Oui... Eugénie tu fais pas médecine ? - Non, je vais pas les autopsier. J'en connait pas assez. Et on a pas le matériel. - Attend... Lucien tu crois quoi là ? - Que Heyfa et Mike ne sont pas mort comme ça. Ils ont du être empoissonnés. - Par la bouffe ? - Non, on serait tous morts. - Ben par quoi alors ? - Peut-être qu'on les a tués ? " L'hypothèse leur avait tous traversé l'esprit. Mais aucun ne pouvait y croire. Qui pouvait avoir voulu tuer Mike et Heyfa ? " - Enfin Lucien... Qui ? On est les seuls sur l'île... - Tu viens de le dire on est les seuls. C'est l'un d'entre nous. - Non ! " GagOo préféra s'en aller. Elle ne voulait pas entendre ce qui allait se dire. Elle sorti en dehors de l'hôtel, et se retrouva rapidement sur la plage. Cette petit plage ne donnait pas vers la cote, mais vers le large. Au loin, elle voyait des nuages. Sans doute la tempête qu'ils prévoyaient. Elle aller marcher un peu sur l'île avant de se retrouver enfermée. Elle aurait du écouter ses amis et partir avec eux en Espagne. La chaleur était étouffante. Elle serait aller se rafraichir dans l'eau si seulement elle avait prit son maillot de bain avec elle. Dans la salle à manger, la discution s'était envenimée. Il ne restait plus que Lucien, Olivier et Nathalie à table, et les autres étaient chacun parti dans leur coin. L'après midi se passa dans un calme étrange. Celui qui précède les tempêtes. Vers 17 heures Olivier voulu parler à GagOo, de loin, il la voyait couchée dans la plage. Sans doute pour bronzer un peu. Il compris dès qu'il vit ses yeux. Vide de toute lueur, ne percevant même plus ce qu'ils contemplaient. Un meurtre sous le soleil.
" - Elle a été entranglée. - Non ? - Si. - Mais sa veut dire qu'elle a été... - Tuée. " Tout le groupe se trouvait dans le salon, le crops de GagOo avait été monté dans sa chambre. Tous étaient prostrés dans leurs fauteuils. Le seul à avoir envie de parle était Aurélien. " - Il faut qu'on fasse quelque chose. - Mais quoi ? - Qu'on réfléchisse ! Personne n'est passer aujourd'hui, et avec la tempète sa ne sera pas mieux demain. Et si on se fait tous tués... Faut qu'on réfléchisse. Nos "petites cellules grises" sont nos meilleures armes. - Bon d'accord. On part du principe qu'on a été amener ici pour ce faire assassiner, c'est donc celui qui a proposer cet hôtel la première fois. - Qui s'en souvient ? - ... - Youpi. - On a qu'à aller voir sur TRO. - Avec quel ordinateur et quelle connexion internet ? - Ha ouais... - Non. Réfléchissons plus logiquement... Pourquoi est-ce qu'on voudrait nous tuer ? - Bah... Si c'est un fou... - Oui, mais il y a toujours une raison. Sa ne pas être uniquement car on est sur TRO... - C'est un fou. - Sa n'explique pas tout ! - On va tous mourir, de toute façon. - Non. Pas si on est malin. L'un d'entre nous veut peut-être tous nous tuer, mais on va plus malin que lui. - Hm ? - Il s'agit juste de faire attention. Jusqu'à ce que quelqu'un vienne sur l'île. - Il est quelle heure ? - Dix-Neuf heures. - Déjà ? Le temps passe vite. Qui veut m'aider à préparer le diner. ? - Moi je veux bien Nath'. - Merci Lucien. " Nathalie et Lucien partirent dans la cuisine. Mathieu se dit que la nourriture serait pâteuse ce soir.
Cela ne manqua. " - Spaghetti bolognaises. - Sa a l'air délicieux. - Oui. Et sa sens bon. - Y a du fromage ? - Oui. - Je passerais directement au dessert alors. " Le repas fut manger, et débarrassé. N'ayant pas de télé, ni de livres, ni de radio, ils devaient passer leur soirée à parler. C'était une tache très compliqué de ne pas laissé l'ennui les atteindre. Heureusement, ce soir là, un événement joua en cette faveur. Tonyo reprit son verre qu'il avait laissé sur la table basse. Il bu le fond de whisky qu'il restait. Puis il étouffa, comme Heyfa la veille. Il toussa, cracha. Bien sûr, les autres comprirent de suite. Ils ne cherchèrent même pas à l'aider. En dix secondes, il était mort. Nathalie fut la première à réagir. Elle envoya Lucien et Aurélien monter le cadavre à l'étage, et parti elle même se coucher. Le reste du groupe la suivie peu après. Quelque chose dans les boissons qu'il avaient bu n'était pas très net.
Vendredi 3 Juillet 2009
Julie se retourna dans son lit. Son réveil affichait 5H30. Sa servait plus à rien. Avec le décalage horaire et sans son coït somnifère, elle ne risquait plus de s'endormir cette nuit. Elle se releva. et enfila sa robe de chambre. Le soleil ne commençait pas encore à se lever. L'idée d'aller marcher dans les couloirs de l'hôtel, avec quatre cadavres en train de dormir d'un sommeil trop profond. La tempête était en plein sur eux depuis déjà deux heures, le vent hurlait de plus en plus fort. Elle avait l'habitude. C'était un petit grain pour les québécoises. Mais elle sentait que sa serait pire dans la journée. Elle farfouilla dans les tiroirs de la table de chevet à la recherche d'une occupation. Elle trouva un paquet de M&M. Elle aimait beaucoup les M&M, surtout ceux-ci. Gout Kiwis. Elle ouvrit la poche et en prit une poignée qui fut portée à sa bouche. Immédiatement après, Julie bailla, finalement, elle trouverait peut-être le sommeil ce soir. Elle se remit sous son draps, la tête lourde et elle ferma les yeux. Tout les autres se réveillèrent tard. Ils s'étaient tous endormis très tard, remués par les morts de la veille. Ils se retrouvèrent pour le petit déjeuner à onze heure, seuls Julie et Oli étaient encore au lit. " - Je devrais aller réveiller Julie non ? - Sa ne sert à rien. Elle est morte. - Quoi ?!? " Aurélien s'était lever de sa chaise, et regardait Oli qui venait d'entrer dans la pièce. Il semblait espérer que Oli lui hurle "Poisson D'Avril". Mais Oli n'hurla pas "Poisson d'Avril". " - Pas Julie... " Il se rassit. Il passa le reste de la matinée dans le mutisme le plus total. Les autres finirent de manger sans échanger beaucoup de phrases. Quand ils allèrent dans le salon, Lucien s'était assis à coté d'Aurélien et essayait de lui dire qu'il fallait qu'il se batte. Pour la première fois, il n'arriva pas à faire sortir un mot de la bouche d'Aurélien. Pendant ce temps, Olivier, Nathalie, Eugénie et Mathieu jouaient à la canasta. Quand vint la fin de la partie, Oli proposa qu'ils aillent manger un peu. Aurélien ne répondit même pas et seul Mathieu déclina l'invitation. Tandis que les autres étaient parti, il se leva du canapé, et mit un cigarette dans sa bouche, avant de sortir un briquet de sa poche. Aurélien s'approcha de lui. " - Passe m'en une, s'il te plait. - Tiens... J'en ai plus beaucoup. - T'en a vingts paquets sous ton lit. - ... Je les gardais pour une occasion spéciale... - Joyeux pu**** de Noël alors. " Aurélien et Mathieu restèrent un bout de temps seuls à fumer dans le salon. Les autres mangeaient lentement, s'épiant. Chacun réfléchissait. Aucune voix autres que celles des esprit n'était à l'œuvre dans l'hôtel. Quand ils arrivèrent dans le salon, Aurélien et Mathieu s'étaient assis chacun dans un fauteuil, le plus loin possible l'un de l'autre. Ils restèrent des heures dans le silence, à se regarder. A se soupçonner. "Oh... j'en suis sûr c'est lui. Il m'a toujours semblait bizarre...", "Regarde cet œil... un animal." , "Ses mains...". Le tempête resta toute l'après-midi sans s'interrompre, a travers le fenêtres ils entendaient la pluie, le vent, les vagues sur la plage de galet. Jamais elle ne sembla même se calmer. Au milieu du silence assourdissant, la voix d'Eugénie se lança. " -Bon ! Sa peut pas continuer comme ça. Sa fait des heures qu'on est là à rien faire... Vous voulez du café, un thé ? - Non merci pas pour moi... Je vais prendre plutôt de la Vodka. - Moi je veux bien un café. - Moi je prendrais un thé. - Et moi de la vodka aussi. - Moi je prendrais un verre d'eau. - Bien, je vais aller préparer tout ça. - Attend. Je vais t'aider. - ... - Quoi ? " Eugénie regardait Aurélien. Elle semblait le haïr, le haïr pour les quelques mots qu'il venait de dire. " - Tu n'as pas confiance en moi. " Ce n'était même pas une question. Juste une phrase, une constatation au milieu des doutes. Personne n'avait plus confiance en personne, alors il n'était plus question de faire un thé seul. " - Je vous accompagne " C'est ainsi que Aurélien, Nathalie et Eugénie se retrouvèrent dans la cuisine, chacun à s'occuper d'une boisson. Aurélien finissait le café, Eugénie servait les verres d'eau et de vodka, et Nathalie se servait une tasse de thé. Aucun mot ne fut échanger. Pas même quelques coups d'œil incertains sur ce que verser l'autre dans le bol ou la tasse. Chaque produit avait été prit consciencieusement dans une boite non-entamée. Le plateau fut prêt, et Nathalie le porta dans le Salon. Apparemment rien ne s'était passé en leur absence. Oli allât se renfoncer dans son fauteuil avec son bol de Café; Mathieu prit son verre de Vodka, et donna l'autre à Lucien; Aurélien prit son verre d'eau et le sirota rêveusement; Eugénie prit son propre bol de café et donna la tasse de thé à Nathalie. Chacun reposa ce qu'il avait en main, une fois qu'il avait bu. Eugénie allait se proposer pour faire la vaisselle, mais soudainement un engourdissement la prit. " - Eugénie, ça va ? - C'est rien ! - Tu es sûre ? - Oui ! Je vais restée assise quelques temps et sa va aller mieux. - D'accord... Je vais aller faire la vaisselle. - Ok Nath', tu veux que je t'accompagne ? - Non Oli, va plutôt vérifier que le générateur marche, j'ai l'impression que la lumière est basse. - Je vais aller aux toilettes moi. - Lucien, on peut aller voir si il y a quelque chose dans la cave ? J'ai cru entendre un bruit tout à l'heure. -D'accord Mathieu. " Tout le monde sorti de la pièce, laissant Eugénie seule dans la pénombre. Elle regardait pas la fenêtre. Elle essayait de se rappeler du livre qu'elle avait lu dans la journée. Un Agatha Christie. Un de la série d'Hercule Poirot. Une histoire de cyanure de potassium. Injecté dans le cou. Elle sentit quelque chose s'enfoncer dans son cou. Elle n'y fit même pas attention. Elle cherchait le nom du meurtrier. Alors qu'il allait enfin lui apparaître, elle ferma les yeux.
Mathieu et Lucien remontèrent de la cave dix minutes plus tard. Il n'y avait personne. Ils le savaient pertinemment, mais il fallait qu'ils fuient l'ambiance affreuse du salon. Quand ils furent à nouveau, ils savaient déjà. La bouche entrouverte, Eugénie semblait dormir paisiblement dans son fauteuil, fasse à la fenêtre. La seule chose qui troublait le cadre étrangement reposant de l'image, était le filet de sang sur le cou d'Eugénie.
" - Elle est morte quand on a laissé seule... - Une dont l'innocence est encore prouvée trop tard. - Olivier... arrête... - Faut qu'on la déplace. - Dans son lit, comme les autres... - Oli, Lucien, vous vous en occupez ? Nous on va s'occuper du diner. - D'accord. Tu viens Oli ? " Nathalie ne le supportait plus. Tout le monde mourrait. Et elle ? Allait-elle mourir ? C'était la question qu'elle se posait en voyant Aurélien éplucher des patates, comme ci de rien n'était. " -Comment tu peux faire ça ? - Je sais, Nathalie, moi aussi j'ai envie de craquer, mais faut qu'on garde la tête sur les épaules. Sinon, on va tous y passer. - Mais y en a un qui nous tue tous ! Qu'on est la tête sur les épaules ou non, sa n'y changera rien ! - Si... On tue plus difficilement un être vivant qu'un décapité. - Ce n'est pas drôle Aurélien. - Désolé Mathieu. Comment t'avance avec les tournedos ? " Le diner se passa dans la courtoisie la plus charmante. "Peux-tu me passer le sel ?"" Oui bien sûr, tu veux encore un peu de pain ?". Les bêtes de l'après midi se donnent un air d'humanité le soir venu. Ils finirent le repas bien vite. Ils n'avaient pas envie de dessert ni de café. " - On devrait aller dormir. - Dormir entourée de pièces avec de cadavres me donne des frissons... - Je sais... moi aussi. - Bonne Nuit tout le monde. - Bonne Nuit - Bonne Nuit - Bonne Nuit - Bonne Nuit. A demain.
Samedi 4 Juillet 2009
Mathieu fut réveille. Il était sûr d'avoir entendu un craquement de parquet. Celui du couloir. Il resta quelques minutes les yeux grands ouvert, dans le noir, à essayer d'entendre quelques chose. Il entendit bien des murmures, des frôlements. Mais il les prit pour ce qu'ils étaient, l'œuvre de son esprit. Il regarda l'heure sur son portable. 6H30. Alors qu'il reposait son téléphone, il entendit nettement la porte d'entrée claquer. Quelqu'un était sorti. Il se leva et enfila rapidement les vêtement qui étaient par terre, et il sorti de sa chambre. Dans le couloir il vit Nathalie. " - Nath' ? - Je viens d'entendre la porte claquer. - Moi aussi. Attend on va voir qui est là. " Mathieu frappa à la porte d'Aurélien. Un fort grognement lui répondit. Même phénomène chez Lucien. Donc... Logiquement. Pas de réponse chez Olivier. " - C'est Olivier ! - Qu'est-ce qu'on fait ? - On va attendre que les deux autre se réveille. - On en a pour des heures. Autant les réveiller maintenant. - Nath', tu es maso... - Écoute, ils vont pas nous tuer. Il suffit d'être subtil. " Nathalie descendit dans l'entrée, et elle frappa le gong. L'instant d'après, Aurélien et Lucien descendaient, suivis de Mathieu, pensant sans doute à une brioche couverte de nuttella comme petit déjeuner. " - Oli a disparut. - Muuf ? - Olivier a disparut. - ... Il doit pas être bien loin... Vous pouvez le chercher. - Auré... Tu vas le chercher avec nous. " C'est ainsi qu'ils sortirent tout les quatre dans la lumière faible du début de la journée. La tempète était enfin partie durant la nuit. L'île n'était pas très grande. Il ne leur fallut que deux heures pour être sûrs d'avoir tout retourné. Et il n'y avait pas d'Oli. Pour fouiller la maison, ils prirent la décision la plus conne au monde, se séparer. En même temps, pour que le prochain meurtre ai lieu, faut bien que l'auteur prène quelques libertés quant à un comportement logique que devrait avoir nos héros. Aucun d'entre eux ne trouva Olivier. Aurélien, Lucien et Mathieu se retrouvèrent dans le salon, à quatorze heures. " - Où est Nathalie ? - Je sais pas. Elle devrait être là. Elle fouillait quelle parties de la maison ? - La cave. - On y va. " Ils descendirent à la cave. Personne. C'est Lucien qui eut l'idée de regarder dans la chambre froide. Et elle s'y trouvait bien. Ils la sortirent, et l'amenèrent dans le salon. " - Elle ne respire pas. - Elle est morte. - C'est Oli ? - Y a que lui qui a disparut. - Mais on a fouillé partout ! - Il se cache peut-être dans un endroit qu'on peut pas voir... - Mouais... - Mais on fairait mieux de sortir. - Si c'est l'un de nous trois, les deux autres sont là pour se proteger l'un l'autre, si c'est Oli, on le verra arriver. - Ok. " C'est ainsi qu'ils sortirent. Ils s'assirent sur le plus haut rocher de l'île. De là il pouvait voir le village. La mer s'était un peu calmé, mais pas assez pour envoyer un bateau les chercher. Il leur faudrait encore attendre une journée ou deux... Ils passèrent l'après à parler. Tout ce qui concernait les meurtres fut évité. Ils parlaient de jeu, de Lara Croft, de l'actualité. Le ciel commençait à prendre des teintes orangées, quand Aurélien se releva. " -Je vais aller manger un peu. Vous m'accompagnez ? - Non. - Et toi Mathieu ? - Non Plus. - Bien... Je reviens de suite. " Aurélien descendit vers la maison. Lucien et Mathieu eux ne retournèrent même pas, et continuèrent à contempler le bout du continent qu'ils pouvaient voir d'ici. Juste qu'à ce qu'ils entendent quelque chose de très lourd tomber. Ils comprirent de suite. Mais ils coururent voir quand même. Près de la porte d'entrée de la maison, Aurélien gisait, la tête à moitié détruite, avec un Lapin Crétin en or massif incrusté dedans. Ils n'échangèrent pas un commentaire. Mathieu cru apercevoir quelque chose du coin de l'œil, vers la plage. Une pile de vêtements. " - Lucien, viens. " Lucien le suivit. Une fois à la plage, ils se rendirent compte que ce n'était pas des vêtement. Mais un corps. Celui d'Oli-Wan. Il s'était noyé. Lucien prit la parole. " - Il est mort lui aussi. - Il ne reste que nous deux. - Oui. - Je suis désolé Lucien. " Mathieu sauta sur Lucien, le fit tomber au sol, et prit un des gros caillou à coté de lui. Et il se mit à frapper Lucien, encore, et encore. Toujours. Quand il s'est arrête, il ne restait plus grand chose de la tête de Lucien. Il se releva. La première qu'il ressentit était un soulagement énorme. Il avait survécu. Puis ensuite, cette énorme fatigue. " C'est comme si tout ça n'avait été qu'un rêve " songea Mathieu en poussant la porte d'entrée. Il allait monter dans sa chambre, et dormir jusqu'à demain, il verrait quoi faire après. Pour l'instant, le plus important c'était de dormir. Il passa la porte de sa chambre; ça l'attendait. Au centre de la pièce, au dessus de la petite chaise du bureau. Une corde. L'invitation parfaite. Un someil qui durerait si longtemps. Si parfait. Il fit un pas, puis un autre, et encore un. Il monta sur la chaise, passa la corde autour de son cou. D'un coup de pied, il fit basculer la chaise.
Elle avait tout vu. Elle s'était cachée dans la penderie. C'était fait. Il n'y avait plus personne. Seulement elle. Elle était fière. Penser à la tétrodoxine pour ce faire croire morte, c'était malin. Personne ne l'avait vu venir. Ils n'avaient qu'à pas se moquer de sa vidéo en pompomgirl.
_________________ If you could rewrite our life any way that you please, Would you tear out the pages of our memories?
|