Excusez la suite qui vient si rapidement, j'ai été pris d'un élan créatif
Bon par contre je vais poster les chapitres bout par bout parce que sinon vous allez avoir des posts de plusieurs kilomètres de long à chaque fois
Abysses et cieux... Pendant tout ce temps, l'autre Comtesse, car elle l'était techniquement, insistons bien sur le « techniquement », se prélassait au bord d'un lac. Malgré ses yeux perçant, elle ne distinguait pas l'autre rive qui se perdait dans l'obscurité. Elle se sentait mieux dans les grandes grottes souterraines et dans les grands temples qu'abritaient les entrailles de la Terre. Après tout, elle venait bien de là. Elle ne gardait pas de souvenirs nets de sa naissance, mais elle se souvenait bien de la suite immédiate. Elle se délectait à repenser à la mort de sa maitresse, qu'elle avait lentement et joyeusement regardé mourir. Savait-elle ce qu'elle avait fait en lui donnant vie ? Savait-elle que le secret de sa domination serait percé et que sa création se retournerait contre elle ? Savait-elle qu'elle lui avait transmis sans le vouloir une grand partie de ses connaissance ?
Des moisissures phosphorescentes et un mince rai de lumière provenant d'un petit trou, très loin dans le plafond, éclairait vaguement la scène. La surface du lac était totalement lisse, aucunes rides ne la défigurait. De là où elle se trouvait, on aurait pu penser que c'était une roche polie, mais si l'on s'était aventuré dessus, nous serions tombé dans des profondeurs insondables et nous aurions croisé des êtres qu'il aurait mieux valu ne jamais croiser. Elle défit sa tresse qui commençait à vivre sa vie propre puis entreprit de la refaire en la serrant sévèrement, moins elle aurait à la refaire, mieux ce sera. Tout en y œuvrant, elle regardait d'un air amusé quelques cristaux lumineux qui pointaient à peine du sol et une chauve-souris morte. Intriguée, elle leva les yeux au ciel absent et constata qu'en se concentrant, on pouvait le voir bouger.
Elle sourit en pensant qu'un imprudent qui ferait un bruit se retrouverait noyé dans un nuage de ces créature ailés et en mourait probablement. Elle, elle n'en avait rien à faire, elle était rapide, agile et discrète et elle, elle l'avait tué sa créature ailé. Son regard jaune s'embrasa à cette pensée. Ses long doigts poils effectuaient toujours leur tâche sur la longue chevelure rousse quand elle eut une idée de sa prochaine destination. Cela faisait plusieurs jours qu'elle parcourait toutes les galeries cachées sous terre, qu'elles soient naturelles ou non. Elle aimait voir les construction que les humains avaient cachés avec leurs secrets. Elle y apprenait beaucoup de choses. Beaucoup, mais pas ce qu'elle désirait le plus. Elle sourit en pensant qu'en une vie sensiblement plus courte, elle avait accumulé largement plus de connaissances que son aînée, bien que de son point de vue elle aimait la considérer comme sa cadette.
Elle ajusta ses dernière mèches et rejeta la tête en arrière. Les humains sont de vrais petites fourmis, toujours à s'affairer, à fouiner, à chercher sans avoir toujours de but. Ils sont méprisant, mais utiles, très utiles. Ils l'avaient menée à la vie, à une vie plus aisée. Elle se releva et s'aventura vers le bord du lac en souriant. Les humains aiment les entrées grandioses et peu pratiques, comme l'avait déjà remarquée sa chère consœur. Elle savait où chercher l'entrée principales. Sa « mère » en avait pris une secondaire, ne sachant où chercher. Elle regarda la surface encore une fois. Elle souriait toujours. Son reflet lui souriait et lui renvoyait un regard flamboyant et amusé. Elle s'amusait de tout. Elle plongea. Le vacarme de sa plongée emplit la grotte. Les chauves-souris répondirent au vacarme en emplissant la grotte à leur tour.
L'eau était glacée, vivifiante, obscure. Elle nageait vers le fond, ses yeux s'habituait à l'obscurité. Elle nageait bien plus vite que les autres humains, en quelques infimes secondes elle sentie la roche du bout de ses doigts et longea le sol, comme une anguille. Elle atteignit un tunnel sous marin et le suivit. L'eau n'avait aucun remous, même cette chose pourtant minérale semblait morte, comme la pierre tordue et froide des parois. Elle atteignit un autre lac et se dépêcha vers la surface, commençant à manquer d'air.
Elle rejeta vivement la tête en arrière, inspirant de toutes ses forces. Le plafond était si bas qu'elle pouvait l'atteindre en tendant à peine le bras. Si elle devait fuir, elle serait obligé de reprendre le long tunnel. Elle n'avait aucune idée de la profondeur, mais elle y retourna sans hésiter, elle se sentait proche de son but. Elle nageait vivement depuis près de vingt minutes, trouvant miraculeusement des renfoncements rocheux abritant de l'air près d'un mur qu'elle avait fini par trouver. Elle s'arrêta quelques instant, elle semblait halluciner. Elle se serait crû dans l'espace, elle flottait, tout était noir et elle ne pouvait rien voir. De minuscules poissons blancs luminescents commençait à faire leur apparition, comme des étoiles. Elle était descendue dans le ciel. Elle continua sa plongée et tomba dans les rêves. Elle atteignait le fond, tapissé de mousses et bactéries luminescentes de diverses couleurs. Elle prit de l'air dans une dernière cavité et toucha le fond. Du bout des doigts, elle caressa la roche lisse des abysses. Son mouvement troubla la tranquillité des lieux et souleva un nuage de ces mousses. Elle était plongé dans une folie psychédélique, des explosions de lumières et de couleurs l'entourait, elle remua, rendant d'autant plus folle cette masse. Elle avança, soulevant dans son sillage d'autres nuages magiques. Des poissons venaient se joindre à eux.
Elle aperçu face à elle une ouverture sculptée dans la roche. Elle l'avait retrouvé ! Le lieux de sa naissance ! Elle commençait à mieux le distinguer grâce à la lueur dégagée du sol et des poissons-fantômes. L'ouverture était taillée en une grande et surtout haute ogive. De fines sculptures à l'effigie de végétaux s'enroulaient autour des deux piliers soutenant l'ogive. Ceci était sculpté dans une énorme et unique stalagmite qui semblai être au cœur du lac. Aucune mousses ou bactérie ne s'était logées, c'était un trou sombre au milieux de lumières. Elle s'approcha plus de cette entrée, qui sembla s'animer. Une lumière bleu fusa du bas de la porte et se propagea vers son sommet. Elle vit que c'était en fait des symboles sculptés qui brillaient les uns après les autre. Quand tout fut illuminé, tout s'éteignit. Elle eu un mauvais pressentiment. Elle avait eu raison, le rêve psychédélique vira au cauchemar bien plus réel.
Un fort courant pris naissance et voulu l'attirer dans la porte, elle lutta de toutes ses forces et tous ses efforts. Quelques secondes de lutte acharnée firent son salut, elle avait réussi à commençait à s'éloigner de la bouche aspirante. Elle continua de lutter contre le courant mais semblait ne presque pas bouger. Surtout qu'elle se rendit subitement compte qu'elle des bras et des jambes dans l'air. Elle tomba au sol. Sa chute ne provoqua strictement aucun bruit, même le choc contre le roche dure fut muet. Elle se retourna. Toute l'eau du lac et son contenu formait une sphère centré sur la porte. La sphère tournait lentement sur elle même mais surtout rapetissait. Ceci sans bruit. Elle était heureuse, elle aimait l'effort physique et le grandiose. Une autre épreuve commença. Tandis que la sphère approchait la vingtaine de mètres de diamètre, ridicule à côté des distances qu'elle se souvenait avoir parcouru, le sol trembla sous ses pieds. Il s'effrita et commença à être attiré aussi par la sphère. La cuvette d'apparence relativement lisse partait en morceaux, révélant une surface torturée, toute en cavernes et replis, stalactite et stalagmites menaçante. Tout volait vers la sphère de plus en plus petite. Toujours aucun bruit.
Elle commençait à peiner face à la force d'attraction et à force d'éviter tous les « projectiles ». Soudain un rai de lumière fusa du tunnel, même la lumière semblait donc être attirée. Le rai s'enroula soudainement tout autour de la salle et plongea au cœur de la sphère. Tout y plongea d'un coup. Tout était redevenu calme, elle se redressa, elle avait chuté, sa tête ayant percuté une roche de passage. Elle sourit, heureuse d'avoir survécu et s'avança d'un pas sûr vers la porte. La stalagmite géante explosé avec une violence inouïe. L'onde de choc le projeta vivement en l'air. Elle fonçait vers le plafond et ses pointes mortelles.
« Je n'aime pas voler... ». Ryan recula pour s'éloigner du hublot qui offrait une belle vue sur un sol très, trop à son gout, lointain. « Tu l'as déjà dit à l'allée » lui rétorqua une jeune femme sortant du cockpit.
Lara avait accepté d'emmener Ryan à Paris pour qu'il puisse accéder à certain documents de la bibliothèque nationale de France. Elle avait dit qu'elle avait de toutes façons quelque chose à y faire aussi. Elle en avait bien sur profité pour utiliser un peu son jet privé, il paraît que ça rouille quand sa reste trop longtemps au hangar. Le soleil couchant rougeoyait au loin. Lara prit place dans un fauteuil et fit signe à un Ryan mal à l'aise de faire de même puis entama la conversation.
« Tu as trouvé ton bonheur ?
- J'ai trouvé quelques trucs oui. Et toi, qu'avais tu à y faire ?
- Ton frère et moi avions commencé quelque chose. J'avais besoin de quelques infos de plus, termina-t-elle vaguement.
- Vous aviez fait quoi ?
- Je t'en parlerai plus tard. Et toi c'était à quel sujet tes recherches ?
- Haha, changement de sujet ! Ce doit être intéressant ce que tu me caches, annonça-t-il joyeusement, un large sourire aux lèvres.
- Ne détourne pas ma question, tu sauras en temps voulus.
- Je fais une thèse sur la théologie, j'ai des idées comme quoi... je te dirai aussi en temps voulus ! »
Lara haussa un sourcil, amusée. L'avion filait vers l'Angleterre. Lara attrapa un verre et se servit un verre d'eau minérale. Ryan faisait des boulettes avec les serviettes et s'essayait à marquer des paniers dans une corbeille à papier. Se sentant d'humeur joueuse, elle fit de même. Elle prit la boulette, visa sans grande attention et...
Elle avait fait mouche, son grappin s'était agrippé dans un recoin de la paroi. Elle espérait que le choc n'allait pas être trop violent, elle continuait de s'élever sur l'onde de choc. Une lueur aveuglante accompagnait la destruction de la porte. Le fil du grapin fut tendu. Elle se rapprocha de la paroi à vive allure.
« AIE ! ». Zip avait donné une tape à l'arrière du crâne de Ryan. « T'avais qu'à mieux viser, ça salit le sol du jet. Winston ne va pas être content. »
Elle crut sentir sa colonne se briser puis elle retomba, toujours fermement agrippé au fil. Le fil fut à nouveau tendu, le choc fut tout aussi violent, sa main glissa du fil.
« Oh mais le petit semble nerveux, il a peur de quoi ? Il croit qu'il va tomber ?
- Arrête de blaguer sur ça, j'aime pas...
- Mon pauvre petit ! »
Zip s'installa aussi dans un fauteuil, ouvrit son ordinateur portable, farfouilla dans les dossiers et le tendit à Lara. « Lara, j'ai retrouvé une trace de doppy. »