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MessagePosté: 28 Nov 2007, 16:57 
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Allez je partage ma fic ^^ Meme si elle n'a aucun rapport avec TOMB RAIDER!







CHAPITRE I : Au commencement il y avait…



Je me souviendrai toujours de cette journée, le soleil brillait à son maximum, c’était l’été.
Je n’étais pas le type le plus populaire de mon université mais je m’entendais bien avec la plupart du monde.
Il faisait très chaud, et l’air transportait avec lui des odeurs de vacances. C’était la belle époque. Nous avions loué une petite maison en bordure de mer. Je me souviens avoir économisé pendant près d’un an pour ces quelques jours passés en Espagne. Quelques jours qui changèrent ma vie et celles de mes proches.

Nous avions passé le plus clair de notre temps à nous baigner dans la Méditerranée et à nous dorer au soleil. Il fallait bien se reposer de ces moments perdus sur les bancs d’une fac à moitié en ruine. Les jeunes filles en maillot de bain entretenaient mon regard, leurs peaux mates et leurs cheveux longs qui descendaient jusqu’au creux de leurs reins m’handicapaient lourdement, je bronzais sur le ventre la plupart du temps et en regardant autour de moi je compris que mes amis aussi.

Il y avait une fille qui me plaisait énormément, elle était espagnole, grande, brune et les yeux émeraude. Je la croyait tout droit sortis de mes fantasmes les plus beaux. Elle avait ce petit coté ténébreux qui m’attirait tant. Je ne cessais de la regarder. A dire vrai, je ne lui étais pas indifférent je pense, elle s’était souvent approchée de moi. Son regard croisa souvent le miens et a chaque fois je reçu un coup de poignard dans le cœur. Cette fille était liée à moi, je le savais, je le ressentais dans mes entrailles. J’étais tétanisé pourtant et je n’osais m’approcher d’elle, de la douce et belle Maria Infante.

Il se faisait tard et nous avions décidé de rentrer. J’avais encore cette fille en tête, je ne pouvais pas me séparer de son souvenir. Ses yeux me fascinaient. Elle semblait provenir tout droit de l’Egypte Antique, une déesse, Bastet, sous sa forme humaine.
Je n’avais rien manger, je m’étais juste préparer pour sortir en boîte. Il fallait que j’oublis cette fille, je ne la reverrai probablement pas me disais-je alors. Je ne pouvais pas m’imaginer en couple avec une telle femme. C’était impossible. Comment un homme comme moi pourrait attirer a lui une princesse du Sahara ?

- J’ai vu comment tu regardais cette fille Juan ! Mais remet les pieds sur terre, elle ne sera jamais à toi.

Je n’aimais pas du tout la façon qu’avait Pierre de s’adresser à moi, je me mis a rougir puis la colère grimpa en moi.
- Tu t’imagines probablement avoir plus de chances que moi ? Tu te crois supérieur à moi peut-être, plus con oui…

- Hey t’emballes pas, disons que moi je vais te la mettre au taquet en un rien de temps tu vas voir.

- C’est beau de rêver, cette fille n’est peut-être pas pour moi, mais alors pour toi ! Il ne faut même pas y penser.

Pierre avait la fâcheuse tendance a se croire très beau. En réalité il l’était je dois l’avouer, mais son narcissisme me tapais parfois sur le système. C’était la personne que j’appréciais le moins dans le groupe et je me serais volontiers passer de sa présence avec nous à Castel Del Mar, mais bon il faut toujours qu’il y ait une chose qui déplaise, même en vacances.

- Doucement les gars, on est en vacances, on est là pour s’éclater, draguer un peu et tout ce qui va avec. Détendez vous ! Intervint Sylvain, le doyen du groupe

- Tu as raison, excuse moi Pierre.


- Ouai c’est bon, mais arrête un peu de rêver tu m’énerves !

Cette fois ça en était de trop, je me suis jeté sur Pierre et lui ai roué le visage de coups. Il ne s’attendait pas à ce que j’agisse de la sorte, mais déjà le long du trajet qui séparait Castel de Lyon il m’avait insupporté.

Exaspéré, j’ai préféré sortir seul et errer dans les rues de la ville à la recherche improbable de Maria. Je n’avais pas remarqué alors que quelqu’un m’observait. Vous savez en étant humain, on ne se rend pas forcément compte des dangers qui nous entourent. Bien trop protéger dans notre coquille sociale, bien trop esclave des acquis que le gouvernement nous donne. Peut être un brin trop rationnel, ou suffisamment stupide pour ignorer l’étrange et le surnaturel comme vous dites.
Je marchais seul dans les rues espagnoles et ne me souciait que d’une chose, l’amour. Quel romantique j’étais alors ! Je ne voulais que chérir une femme, lui offrir tout ce qu’il y a de meilleur, avoir des enfants avec elle et leurs enseigner les essences indispensables qui nous composent. J’étais né dans une époque qui n’était pas la mienne. Le romantisme n’a plus sa place en ce bas monde. Les femmes ne sont même plus sensibles aux efforts que les hommes font pour les séduire. Les femmes préfèrent leurs voitures à leurs cœurs. Dans quel bassesse est tombé l’être humain ? Je me plains parfois de ma condition d’immortel nocturne, mais en y réfléchissant bien parfois je me demande si j’ai réellement envie de redevenir humain. Pourquoi faire, l’aura du vampirisme conserve encore de nos jours sa grande passion romantique, son image de séducteur mortel. Comme une rose qui tuerait celui ou celle qui se piquerait a ses épines. Voilà un peu le romantisme de nos jours. Une image poussiéreuse qui reflète un certain mépris en réalité. Je suis en train de me perdre dans d’inutiles explications, vous n’en avez que faire de mon avis sur ce sujet je le sais bien.

Je ne me doutait alors pas a cet instant que le romantisme allait bouleverser mon existence entière, jusqu’au plus profond de moi-même. Qui allait me dire que cette nuit du 27 Juillet 2007 j’allais entrer de l’autre coté du monde ? Comment pouvais-je imaginer un seul instant tomber amoureux et consumer mon amour en une nuit. Un amour qui terminera par anéantir mon corps en faisant cesser les battements de mon cœur.

Je recherchais toujours dans le plus profond de mon esprit l’image de la douce Maria, j’aurai aimé la croiser dans cette petite rue qui donnait sur la place du marché. Elle était déserte, seul le bruit des clapotis de la fontaine centrale perturbait le silence ténébreux de cette nuit étoilée. La Lune était présente, sous sa plus belle rondeur. Elle était ivre d’exister, son reflet se percutait dans l’eau de la fontaine. Je me suis assis à son rebord et j’ai plongé ma main dans l’image aquatique de cet astre lumineux. Je voulais l’attraper et le garder près de moi. L’eau s’était troublée quelque peu et l’image en fut polluée mais bientôt elle réapparut, comme un trésors inaccessible, comme une chose que je ne pourrai jamais posséder, comme une âme supérieure à la mienne, comme Maria…
Je n’avais pas remarqué l’arriver de ce jeune homme. J’étais encore dans mes songes, en harmonie avec la lune et l’eau, entre le céleste et l’aquatique. Je n’avais décidément pas les pieds sur Terre. En fait, je regardais encore l’eau et mon reflet. J’avais l’âme endolorie alors, j’étais quelqu’un de plutôt fragile et une larme vint alimenter la fontaine. Je songeais que si chaque larme versée animait les fontaines alors l’eau aurait en elle le pouvoir de garder les maux et de faire de la souffrance une pure merveille.
- Un homme qui pleur en silence, voilà qui est fort touchant !
- Pardon ? Ho, ce n’est rien je me suis juste laisser entraîner par le tourbillon de mes pensées.
- Une femme !
- On peut dire cela oui, elle a empoisonné mes pensées par sa beauté et son regard.
- Tu t’exprimes comme dans les vieux romans, c’est étrange de la part d’un garçon de ton âge.
- Et toi tu t’exprimes dans un français correct sans savoir que je l’étais.
- Il y a longtemps que je t’observe ! Je sais beaucoup de chose de toi.
- Que tu m’observes ? Qui t’en donnes le droit ? Je ne suis pas de ce genre là, sache-le !
- Cela m’est bien égal. Il n’y a pas de sexe qui m’intéresse, il n’y a que toi. Tu dégages une chose qui m’attire comme un papillon est attiré par le parfum d’une rose. Je ne porte jamais attention sur le physique de la personne, c’est son âme qui m’intéresse. La tienne m’intrigue, me domine.
- Qui es tu ?
- Mon nom n’a pas d’importance !
- Tu vas me répondre avant que…
- Que tu te fâches peut-être ? Tu n’as aucune idée de ce que cela pourrait engendrer

Il n’avait même pas idée de l’effet qu’il me faisait. Je ne comprenais pas réellement ce qui se passait en moi. Je me sentais changer ! Je ne savais pas ce que ce jeune homme était en train de faire. Je n’avais jamais ressentis cela pour un homme. Son regard noir m’enivrait de passion. Mes poils s’étaient redressés, même mes cheveux étaient en pointe. J’étais la proie de ce loup de minuit. Mon cœur battait la chamade et mes mains étaient devenues moites. Je ne pensais plus à Maria, ni même à la Lune. J’avais simplement envie de lui. Ses pulsions homosexuelles ne m’étonnèrent que peu de temps. Cela m’était égal. Mon sexe avait également réagis à cette image de l’homme ténébreux.

- Je…je…je ne sais pas quoi dire ! Je suis perdu. Il y a quelque chose qui m’attire, j’ai envie de savoir qui tu es ! Je ne sais pas ou j’en suis, je veux rentrer…Je...je…
- Suis moi, on a la nuit pour se connaître.

Cela peut paraître réellement rapide, je sais que je choque certainement par mes propos, mais la morsure de la nuit est rapide. Il m’a emmené près d’un petit cimetière, mon esprit criait de fuir mais mon cœur me disait de rester. J’étais tétaniser par ce qui se passait. Je ne pensais plus qu’a lui-même si je l’avais sous les yeux. Il me tournait autour et je le suivais du regard, il me disait des mots que je ne cherchais même pas a comprendre. Le simple son de sa voix me berçait et j’avais envie de m’endormir là, sur place. Il s’est approché de moi et posa ses mains sur mon torse, il tourna sa tête en direction de mes oreilles et je sentis ses dents mordre mon lobe. Il murmura a cet instant que j’étais siens, éternellement. J’avais entendu ses mots mais je ne comprenais pas. Il prit mes mains et les plaqua sous son T-shirt blanc. Sa peau était froide comme la mort, mes poils se redressèrent à nouveau.
- Il y a longtemps que mon cœur s’est transformé en minéral, il y a longtemps que le sang ne coule plus dans mes veines. Mais je suis toujours aussi bon amant. Je suis toujours animal. Ton corps sera mon temple cette nuit. Ton sang sera ma vie.
- Je…
- Tu ne peux dire de mots, tu es sous mon charme. Laisse ton cœur te guider Juan, il n’y a que ça qui importe. Si ton cœur est aussi pur que ton âme alors je ferai de toi un être de la nuit. La lune pour compagnie.
Il détacha ma ceinture et …

Jamais je n’avais ressentit cela, autant de sensualité. Je flirtais avec la mort et je me sentais de plus en plus vivant. Aucune femme ne m’avait offert cela, et des femmes j’en ai connu quelques unes.









a suivre


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MessagePosté: 28 Nov 2007, 19:47 
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Antonio, ce chapitre est excellent. La suite! La suite! :D

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MessagePosté: 28 Nov 2007, 20:00 
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merci :)


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MessagePosté: 28 Nov 2007, 20:54 
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Bravo Tony,

Oui Oui Oui pour la suite , je vais l'attendre avec impatience, car j'adore ce genre d'histoire. Du romantisme comme j'aime, une belle histoire d'amour comme j'en rêve et une pointe de vampirisme que j'aime tout autant que le reste.
C'est très beau, mais vivement la suite :wink:

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MessagePosté: 28 Nov 2007, 22:04 
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C'est un chapitre très bien écrit et très intéressant à lire! :D J'ai hâte de lire la suite. :P

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MessagePosté: 29 Nov 2007, 01:02 
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Mes histoires ne furent pas toutes heureuses c’est vrai. J’ai vécu de bons moments mais je n’ai jamais eu beaucoup de chances avec les femmes. Je les ai aimés, elles pas plus que ça. Enfin bref, j’ai toujours eu le bonheur au bout des doigts mais je me suis brûlé avant de l’attraper fermement dans la main. Mais rien n’y fait, mes illusions s’effacent et ne reviennent pas. Mon cœur porte en lui toutes les cicatrices de mes romances passées. Même si aujourd’hui il ne bat plus, la chaleur des ruptures peut encore se sentir en lui.

Le Prince de la nuit me tenait dans ses bras. J’étais nu sans m’en être rendu compte et il me serrait. Mes pieds ne touchaient plus le sol. Nous flottions a quelques centimètres de hauteur. C’est à ce moment précis que mes lèvres rencontrèrent les siennes. Une de ses mains glacées glissa discrètement sur le creux de mes reins avant de venir caresser mes fesses d’une façon douce et sensuelle. Son baiser n’avait rien de banal. Il n’y avait pas cette chaleur moite que j’avais rencontrée avec mes précédentes copines. Il y avait ce contact toujours aussi froid, froid comme la mort mais tellement attirant. Je n’avais jamais été embrassé de cette manière, d’une douceur extrême. Un acte d’amour intense que jamais je n’avais pu imaginer au premier soir. Plus jamais je ne jugerais les gens qui couchent des le premier soir, l’amour peut être un coup de foudre et le désir une adrénaline pure. C’est à ce moment là qu’il s’approcha de mon cou, il léchait ma peau avec sa langue avant de m’offrir le baiser de la nuit. Ses dents transpercèrent ma chair et je sentis couler le long de mon corps mon sang encore chaud. Je ne pouvais pas me débattre et je n’en avais même pas l’envie


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MessagePosté: 29 Nov 2007, 08:03 
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Superbe Tony, très belle histoire, dis moi qu'elle continue. J'aime lire les jolies choses que tu écris. :wink:

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MessagePosté: 07 Mai 2008, 00:07 
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ce roman a avancé, j'en écris toujours la suite, le début a été modifié, je vous en ferai part dans quelques jours....je posterai un chapitre de temps en temps ou un fragment de chapitre...a bientot


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MessagePosté: 09 Mai 2008, 22:19 
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REECRITURE ET CONTENU NOUVEAU



Une étreinte létale



Je me souviendrai toujours de cette journée, le soleil brillait à son maximum, c’était l’été.
Je n’étais pas le type le plus populaire de mon université mais je m’entendais bien avec la plupart du monde.
Il faisait très chaud, et l’air transportait avec lui des odeurs de vacances. C’était la belle époque. Nous avions loué une petite maison en bordure de mer. Je me souviens avoir économisé pendant près d’un an pour ces quelques jours passés en Espagne. Quelques jours qui changèrent ma vie et celles de mes proches.

Nous avions passé le plus clair de notre temps à nous baigner dans la Méditerranée et à nous dorer au soleil. Il fallait bien se reposer de ces moments perdus sur les bancs d’une fac à moitié en ruine, sans oublier toutes les soirées passées à faire des « botellones » et des « juergas » bien espagnoles. On n’avait pas ça en France !
Sur la plage, les jeunes filles en maillot de bain entretenaient mon regard, leurs peaux mates et leurs cheveux longs qui descendaient jusqu’au creux de leurs reins m’handicapaient lourdement, je bronzais sur le ventre la plupart du temps et en regardant autour de moi je compris que mes amis aussi…mais moi je me sentais déjà différent. En réalité, je savais que ce n’était pas vraiment que les filles qui me plaisaient, même si l’une d’entre elle m’envoutait. Elle me plaisait énormément, elle était espagnole, grande, brune et les yeux émeraude. Je la croyais tout droit sortis de mes fantasmes les plus beaux. Elle avait ce petit coté ténébreux qui m’attirait tant. Je ne cessais de la regarder. A dire vrai, je ne lui étais pas indifférent je pense, elle s’était souvent approchée de moi. Son regard croisa souvent le miens et a chaque fois je reçu un coup de poignard dans le cœur. Cette fille était liée à moi, je le savais, je le ressentais dans mes entrailles. J’étais tétanisé pourtant et je n’osais m’approcher d’elle, de la douce et belle Maria Infante.

Il se faisait tard et nous avions décidé de rentrer. J’avais encore cette fille en tête, je ne pouvais pas me séparer de son souvenir. Ses yeux me fascinaient. Elle semblait provenir tout droit de l’Egypte Antique. La réincarnation d’une déesse, Bastet, sous sa forme humaine.
Je n’avais rien mangé, je m’étais juste préparer pour sortir en boîte. Il fallait que j’oublis cette fille, je ne la reverrai probablement pas me disais-je alors. Je ne pouvais pas m’imaginer en couple avec une telle femme. C’était impossible. Comment un homme comme moi pourrait attirer à lui une princesse du Nil?

- J’ai vu comment tu regardais cette fille Jean ! Mais remet les pieds sur terre, elle ne sera jamais à toi.

Mes amis ne savaient pas que j’étais de deux bords, ils pensaient que j’étais hétéro, ils pensaient tout savoir de moi. Je m’évertuais à ne montrer de moi que ce que je laissais bien voir. Personne ne savait pour moi, personne ne devait le savoir. C’était mon secret, mon lourd et terrible secret. Les conversations qui tournaient autour de la drague et des filles m’exaspéraient, j’en avais marre. A ces petits cons qui se ventaient de coucher avec une fille différente chaque soir… que des paroles en l’air. Il faudrait que les gens apprennent à économiser leurs salives tout comme aurait du le faire Pierrick à cet instant car je n’aimais pas du tout la façon qu’il avait eu de s’adresser à moi, je me mis à rougir puis la colère grimpa en moi.

- Tu t’imagines probablement avoir plus de chances que moi ? Tu te crois supérieur à moi peut-être, plus con oui…

- Hey t’emballes pas, disons que moi je vais te la mettre au taquet en un rien de temps tu vas voir.

- C’est beau de rêver, cette fille n’est peut-être pas pour moi, mais alors pour toi ! Il ne faut même pas y penser. On ne donne pas de la confiture aux cochons…Excuse moi, je ne suis même pas sûr que ton cerveau primaire soit déjà capable de comprendre les images.
-Tu me gonfles avec tes mots là, tu joues au littéraire mais tu n’es qu’un gamin qui veut se donner un style. Tes petits romans, tes petits poèmes que tu écris, ça ne vaut rien, ce n’est que de la me*** pour les oreilles.
-Je vois que tu t’intéresses à ce que j’écris, si c’était si insignifiant, tu n’aurais même pas plonger ton nez dedans, toi qui n’a jamais réussis à terminer un livre.

Le voilà partit sur des attaques qui blessent, il sait pertinemment qu’écrire pour moi est un moyen de m’évader de mon quotidien. Je n’écris pas pour publier, juste pour évacuer le trop plein d’émotions que j’ai en moi, de plus Pierrick avait la fâcheuse tendance à se croire très beau. En réalité il l’était je dois l’avouer, mais son narcissisme me tapais parfois sur le système. C’était la personne que j’appréciais le moins dans le groupe et je me serais volontiers passé de sa présence avec nous à Barcelone, mais bon il faut toujours qu’il y ait une chose ou quelqu’un qui déplaise, même en vacances.

- Doucement les gars, on est en vacances, on est là pour s’éclater, draguer un peu et tout ce qui va avec. Détendez vous ! Intervint Julien, le doyen du groupe

M’adressant a l’ennemi :
- Tu as raison, excuse moi Pierrot.

- Oui c’est bon, mais arrête un peu de rêver tu m’énerves ! Et ne m’appels plus Pierrot ! Ha oui et arrête d’écrire tes conneries, on dirait que tu as envie de te suicider parfois.

Cette fois ça en était de trop, je me suis jeté dessus et lui ai roué le visage de coups. Il ne s’attendait pas à ce que j’agisse de la sorte, mais déjà le long du trajet qui séparait Barcelone de Lyon m’avait insupporté de part ses remarques hautaines.

Exaspéré, j’ai préféré sortir seul et errer dans les rues de la ville à la recherche improbable de Maria. Je n’avais pas remarqué alors que quelqu’un m’observait. Vous savez en étant humain, on ne se rend pas forcément compte des dangers qui nous entourent. Bien trop protéger dans notre coquille sociale, bien trop esclaves des acquis que le gouvernement nous donne. Peut être un brin trop rationnel, ou suffisamment stupide pour ignorer l’étrange et le surnaturel comme vous dites.
Je marchais seul dans les rues espagnoles et ne me souciait que d’une chose, l’amour. Quel romantique j’étais alors ! Je ne voulais que chérir une femme, lui offrir tout ce qu’il y a de meilleur, avoir des enfants avec elle et leurs enseigner les essences indispensables qui nous composent. L’autre coté qui me composait me faisait plutôt peur, je ne m’imaginais pas vivre ma vie avec un homme. J’étais né dans une époque qui n’était pas la mienne. Le romantisme n’a plus sa place en ce bas monde. Les femmes ne sont même plus sensibles aux efforts que les hommes font pour les séduire. Les femmes préfèrent leurs voitures à leurs cœurs. Dans quelle bassesse est tombé l’être humain ? Je me plains souvent de ma condition d’immortel nocturne, mais en y réfléchissant bien parfois je me demande si j’ai réellement envie de redevenir humain. Pourquoi faire, l’aura du vampirisme conserve encore de nos jours sa grande passion romantique, son image de séducteur mortel. Comme une rose qui tuerait celui ou celle qui se piquerait a ses épines. Voilà un peu le romantisme de nos jours. Une image poussiéreuse qui reflète un certain mépris en réalité. Je suis en train de me perdre dans d’inutiles explications, vous n’en avez que faire de mon avis sur ce sujet je le sais bien.

Je ne me doutais alors pas a cet instant que le romantisme allait bouleverser mon existence entière, jusqu’au plus profond de moi-même. Qui allait me dire que cette nuit du 27 Juillet 2007 j’allais entrer dans un nouvel univers ? Comment pouvais-je imaginer un seul instant tomber amoureux et consumer mon amour en une nuit. Un amour qui terminera par anéantir mon corps en faisant cesser les battements de mon cœur. Je me savais déjà entre deux rives, lui ou elle, cela me tracassait. De peur de ne montrer mon vrai visage a ma famille, je ne m’étais amouraché que de filles, du moins c’était ce que je m’étais permis car au fond de moi, c’était différent, mais la crainte de se faire rejetter est parfois trop difficile a gérer. A dire vrai, Maria Infante était la « chose » la plus étrange qu’il me soit arrivé, plus étrange encore que l’évènement qui survint cette nuit là…pour la première et unique fois, une femme avait volé mon cœur, et là plus besoin de me mentir à moi-même, les faits étaient là.

Je recherchais toujours dans le plus profond de mon esprit l’image de la douce Maria, j’aurai aimé la croiser dans cette petite rue qui donnait sur la place du marché. En réalité nous n’étions pas à Barcelone même, nous avions décidé de nous arrêter dans un petit bled au sud de Figueras, la ville natale de Salvador Dali. Un charmant petit village côtier a une demi-heure de la grande ville. Je marchais alors dans cette rue pavé, elle était déserte, seul le bruit des clapotis de la fontaine centrale perturbait le silence ténébreux de cette nuit étoilée. La Lune était présente, sous sa plus belle rondeur. Elle était ivre d’exister, son reflet se percutait dans l’eau de la fontaine. Je me suis assis à son rebord et j’ai plongé ma main dans l’image aquatique de cet astre lumineux. Je voulais l’attraper et le garder près de moi. L’eau s’était troublée quelque peu et l’image en fut polluée mais bientôt elle réapparut, comme un trésor inaccessible, comme une chose que je ne pourrai jamais posséder, comme une âme supérieure à la mienne, comme Maria…
Je n’avais pas remarqué l’arriver de ce jeune homme. J’étais encore dans mes songes, en harmonie avec la lune et l’eau, entre le céleste et l’aquatique. Je n’avais décidément pas les pieds sur Terre. En fait, je regardais encore l’eau et mon reflet. J’avais l’âme endolorie alors, j’étais quelqu’un de plutôt fragile et une larme vint alimenter la fontaine. Je songeais que si chaque larme versée animait les fontaines alors l’eau aurait en elle le pouvoir de garder les maux et de faire de la souffrance une pure merveille.
- Un homme qui pleur en silence, voilà qui est fort touchant !
- Pardon ? Ho, ce n’est rien je me suis juste laisser entraîner par le tourbillon de mes pensées.
- Une femme !
- On peut dire cela oui, elle a empoisonné mes pensées par sa beauté et son regard.
- Tu t’exprimes comme dans les vieux romans, c’est étrange de la part d’un garçon de ton âge.
- Et toi tu t’exprimes dans un français correct sans savoir que je l’étais.
- Il y a longtemps que je t’observe ! Je sais beaucoup de chose de toi.
- Que tu m’observes ? Qui t’en donne le droit ? Je ne suis pas de ce genre là, sache-le !
- Cela m’est bien égal mais se mentir à soi même n’est pas chose saine. Il n’y a pas de sexe qui m’intéresse, il n’y a que toi. Tu dégages une chose qui m’attire comme un papillon est attiré par le parfum d’une rose. Je ne porte jamais attention sur le physique de la personne, c’est son âme qui m’intéresse. La tienne m’intrigue, me domine.
- Qui es-tu ?
- Mon nom n’a pas d’importance !
- Tu vas me répondre avant que…
- Que tu te fâches peut-être ? Tu n’as aucune idée de ce que cela pourrait engendrer

Il n’avait même pas idée de l’effet qu’il me faisait. Je ne comprenais pas réellement ce qui se passait en moi. Maria s’était volatilisée de mes songes ! Je ne savais pas ce que cet homme était en train de faire, du moins j’essayais de cacher mes envies soudaines, mes pulsions de jeune homme au taux d’hormones anormalement élevé. Son regard noir m’enivrait de passion. Mes poils s’étaient redressés, même mes cheveux étaient en pointe. J’étais la proie de ce loup de minuit. Mon cœur battait la chamade et mes mains étaient devenues moites. Je me suis toujours promis de ne pas agir sans amour, mais là je ne saurais vous dire. J’étais comme la souris hypnotisée par le serpent, elle sait qu’elle court à sa perte mais pourtant elle file droit dans la gueule de son prédateur. Il m’avait dit avoir été attiré par moi, mais la c’était moi qui venait m’aimanter à lui. Son visage d’albâtre me fit penser soudainement à la lune. Cette blancheur presque maladive mais délicieusement belle, il était le fils de l’astre de la nuit. Ses yeux en amandes cachaient des émeraudes au cœur onyx qui déstabilisaient mon âme entière. Les mouvements de ses lèvres étaient capables de contrôler les battements de mon cœur, ses cheveux paraissaient avoir été créés dans un océan d’or noir. Il était tout ce que je désirais chez un homme. Il était mon idéal, il était semblable à Maria, le même ténébreux, celui-là qui allait me faire perdre ma vie.
- Je…je…je ne sais pas quoi dire ! Je suis perdu. Il y a quelque chose qui m’attire, j’ai envie de savoir qui tu es ! Je ne sais pas ou j’en suis, je veux rentrer…Je...je…
- Suis moi, on a la nuit pour se connaître.

Cela peut paraître réellement rapide, je sais que je choque certainement par mes propos, mais la morsure de la nuit est impitoyable. Il m’emmena près d’un petit cimetière, mon esprit criait de fuir mais mon cœur me disait de rester. J’étais tétanisé par ce qui se passait. Je ne pensais plus qu’a lui, même si je l’avais sous les yeux. Il me tournait autour et je le suivais du regard, il me disait des mots que je ne cherchais même pas à comprendre. Le simple son de sa voix me berçait et j’avais envie de m’endormir là, sur place. Il s’est approché de moi et posa ses mains sur mon torse, il tourna sa tête en direction de mes oreilles et je sentis ses dents mordre mon lobe. Il murmura a cet instant que j’étais siens, éternellement. J’avais entendu ses mots mais je ne comprenais pas. Il prit mes mains et les plaqua sous son T-shirt blanc. Sa peau était froide comme la mort, mes poils se redressèrent à nouveau.
- Il y a longtemps que mon cœur s’est transformé en minéral, il y a longtemps que le sang ne coule plus dans mes veines. Mais je suis toujours aussi bon amant. Je suis toujours animal. Ton corps sera mon temple cette nuit. Ton sang sera ma vie.
- Je…
- Tu ne peux dire de mots, tu es sous mon charme. Laisse ton cœur te guider Jean, il n’y a que ça qui importe. Si ton cœur est aussi pur que ton âme alors je ferai de toi un être de la nuit. La lune pour mère et compagne.
Il détacha ma ceinture et …

Jamais je n’avais ressentit cela, autant de sensualité. Je flirtais avec la mort et je me sentais de plus en plus vivant. Aucune femme ne m’avait offert cela, et des femmes j’en ai connu quelques unes. Par honneur pour ma famille, peut être aussi par crainte ou dégoût de moi-même je me suis laissé emporté dans les amours traditionnels, ceux qui sont juger comme normaux par les biens pensants ! J’avais toujours entendu dire que l’acte amoureux était transcendant, magique. Il est vrai que cela ne me déplut pas, j’étais même amoureux de ma première copine, mais bon a 15 ans que savons nous de l’amour ? Il m’a fallut cette nuit pour comprendre que rien ne m’était plus précieux que l’amour d’un homme. J’étais dans ses bras quand un frisson m’envahis tout entier, sur mon cou une brûlure me sortit de mon euphorie. Je portais les mains a mon cou et sentit son visage puis je vis un liquide rouge s’étaler sur mes doigts. Je saignais. Mes forces me quittaient. Je sentais mon cœur peu a peu se fatigué, s’endormir… Ainsi se terminait l’histoire de ma vie ? Ainsi allais-je être retrouvé le lendemain, nu, entièrement vidé de mon sang. Qui était cet homme fou qui se prenait pour un vampire ? Que me faisait-il ? Pourquoi ne pouvais-je pas réagir à cette agression ? J’aimais cela, oui, j’aimais cela. J’aimais mourir, je voulais mourir puisque c’était lui qui m’ôtait la vie. Je n’avais pas peur, j’étais serein. Puis il relâcha son étreinte. Juste avant que je ne meurs, il m’offrit un long baisé et l’obscurité vint à moi. Je suis mort par une belle nuit d’été, quelque part entre le village et la plage.

La mort, ma souveraine

Je venais tout juste de m’assoupir, mon corps venait de mourir. Je voyais la scène se dérouler sous mes yeux, le jeune homme ténébreux s’était entaillé le poignet avec ses dents pour y laisser couler son sang qu’il porta à mes lèvres qui blanchissaient déjà. J’avais envie de pleurer mon décès mais j’en étais incapable, je n’étais que lumière errante. Je n’avais plus de corps, la matière gisait morte sur le sol mais l’âme continuait à s’élever. Je voyais le tunnel dont beaucoup de personnes avaient parlés, celui que Bernard Werber avait décrit dans ses récits des Thanatonautes et dans toute sa « saga des Dieux » qui narraient les aventures de Michael Pinson, des livres que j’avais littéralement dévoré, et comme le héros, j’allais être confronté au jugement dernier, au Dieu tout puissant si Dieu il y a. Agnostique mais pas athée je ne m’étais pas refusé à la possible existence d’une entité toute puissante et à une vie après la mort. Je me rendais compte qu’il y avait bien quelque chose après… même si à cet instant je me demandais si ce n’étais pas les dernières pensées incohérentes d’un cerveau à l’agonie, quelques hormones secrétés lors de mon agression auraient pu me faire délirer juste avant de terminer avec moi.
J’étais paniqué à l’idée de disparaitre, et si tout cela n’était qu’un dernier rêve, la dernière pensée de Jean Alcañices…
Je vis une forme sortir du tunnel, surement un monstre sortis de mes cauchemars les plus reculés dans ma mémoire, le disque dur de mon existence était en plein formatage et certains « virus » ou « pertes de données » venaient se matérialiser devant moi. Ce n’était pas un monstre, bien au contraire, je crois...non j’en suis sûr, il s’agissait d’un ange. Un homme magnifique, ou peut être une femme je ne sais pas, je sais juste que sa beauté n’avait pas d’égale sur Terre. L’ange tenait dans sa main un sablier qui étrangement coulait à l’envers.
- Tu n’as pas ta place ici, tu dois retourner sur Terre, le repos t’es refusé, tu as été choisis par un vampire, tu lui appartiens désormais. A toi de faire en sorte de conserver ton âme, de rester pur, de ne pas tuer par plaisir. Tu es un damné et la mort t’es refusée, la mort sera ta souveraine, celle que tu prieras mais que tu ne pourras jamais toucher. Tu n’es ni mort ni vivant, tu n’es pas non plus un oublié des anges ni même du diable. Dieu ne peut rien faire pour toi, elle te met aux défis.

- Dieu est une femme ?

- Peu importe maintenant, tu dois retourner sur Terre, ton âme sera préservée dans ton corps défunt, le vampire t’a chassé, le vampire t’a empoisonné, les portes du paradis te sont fermées.

- Ainsi il y a un dieu et un paradis !

La chute fut violente, le tunnel implosa et un tourbillon d’étincelles, d’eau, de glace, de vent, de terre et de feu me ramena brusquement sur Terre, une semaine était passé…je me réveillai dans une boite en bois, en France.




Un caveau en guise de maison


J’étais resté immobile durant des jours, je n’avais pas la force de me lever, je ne ressentais pas le besoin de respirer non plus. Le cercueil avait été celé comme si on avait peur que les morts ne s’échappent. Pourquoi les fermer avec des clous ? Je n’avais jamais entendu parler de cas de vampirismes durant mon existence, excepté à la télévision avec Buffy, Dracula ou Nosferatu. Qui avait donné cet ordre ? L’Eglise ? Savaient-ils que nous existions, nous les démons de la nuit ? J’ai toujours cru que tout ça n’était qu’un pur fantasme de l’imagination débordante d’un quelconque écrivain. J’étais peut être un « non mort » mais mon cerveau n’avait pas perdu ses capacités intellectuelles pour autant. Je savais que si l’Eglise avait donné l’ordre de clouer les cercueils cela était du à leurs connaissances. Il devait y avoir une milice qui nous chasse ou qui nous surveille.
J’ai toujours eu une haine profonde envers les religions monothéistes, cela ne tient qu’a moi et je ne juge personne, j’ai bien rencontré un Ange de Dieu d’ailleurs juste avant de me retrouver dans ce trou à rat. Les religions sont sensés générer la paix dans le monde, être des messages d’amour universel, mais rien de tout ça…bien au contraire, on la détourne à des fins politiques, on s’écarte du message spirituelle pour en faire un message criminel, au fond, les hommes de Dieu ne sont pas meilleurs que les vampires eux-mêmes. Enfin bref je ne me suis pas attardé la dessus non plus, une sensation nouvelle venait bruler mes entrailles, j’avais soif. Soif de quoi ? De Sang ? De sexe ? D’amour ? Je crois que c’était les trois réunis.
Une odeur âcre de pourriture envahis alors mes narines, j’entendais aussi le bruit que faisaient les animaux qui vivaient dans la terre. Le cercueil était pourtant protégé dans un coffre en béton. Je ne m’étais pas encore rendu compte de l’immensité des pouvoirs qu’offraient le vampirisme. Je donnais un violent coup de poing au couvercle du cercueil, il céda immédiatement. J’étais heureux de ne pas être né aux Etats-Unis, là-bas les personnes étaient ensevelis à même la terre, en Europe s’était différent, je n’avais pas salit le costume ; que ma mère m’avait douloureusement choisis, avec de la terre. En me relevant, je fus aussi surpris de voir clairement dans la pénombre, à coté de mon cercueil gisait ceux de mes grands parents. L’odeur de pourriture venait de là. Mes sentiments humains m’avaient serrés le cœur d’une immense tristesse, mes grands parents avaient été des modèles de vertus pour moi, ils m’avaient élevés lorsque mes parents travaillaient. Ils avaient toujours été là pour moi mais malheureusement ils disparurent tout les deux dans un accident de voiture alors que je n’avais que 14 ans…Mes souvenirs étaient bien présents et d’une clarté incroyable. Je me souviens même de ce que ma mère m’avait dit le jour de l’accident juste avant de m’annoncer leurs décès…Je ne voulais pas rester plus longtemps là-dedans, j’avais été enterré suffisamment longtemps. Mon instinct me disait que la nuit était tombée, je voyais la faible lumière blanche de la lune passé à travers les micros-fissures de la plaque de marbre qui couvrait la tête de mes grands parents éternellement endormis. Je ne partis pas sans déposer un baiser sur ma main avant de toucher les deux cercueils, mon dernier adieu. « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière », et non, moi je suis pourriture et je resterai une pourriture. Les ténèbres sont mon royaume, autant jeté un œil à mon vaste monde. Le marbre ne tarda pas à céder et demain on parlera de profanation dans les gros titres du « Progrès ».


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MessagePosté: 09 Mai 2008, 23:41 
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J'adore ce début de roman, Antonio. :)

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MessagePosté: 19 Mai 2008, 11:13 
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J'aime beaucoup tout ce que tu as écrit Tony. C'est émouvants, inquiétant, et tu as fait de très belles phrases, c'est romantique à souhait.

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MessagePosté: 19 Mai 2008, 12:29 
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merci les filles!! c'est tres gentil de votre part!!!!!


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MessagePosté: 23 Mai 2008, 00:07 
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C'est très bien écrit TonyX, j'ai bien rentré dans la peau de ton personnage, et ses réflexions me touchent. Cependant, je vais chipoter , mais les dialogues manquent un peu de naturel, et il y a deux-trois tournures de phrase un peu bizarres. Mais rien de bien grave :wink:

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MessagePosté: 09 Juin 2008, 22:24 
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j'ai supprimé mes dialogues, ils ne me plaisaient pas nan plus


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MessagePosté: 27 Juin 2008, 23:13 
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Capitaine Raider
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:shock: C'est très bien ça Tonio :o
On se prend bien au personnage, aux réflexions (enfin surtout dans mon cas ...). Rien qu'en un chapitre tu pousses déjà le lecteur à réfléchir à la condition humaine, ses choix et notre société. Tu réussis à raconter l'amour sans le rendre niais, ce n'est pas donné à tout le monde.
Je pense que tu n'aurais pas dû supprimer tes dialogues, juste les remanier.
(par contre il n'y a pas que les vampires qui hantent l'ombre et passent inaperçus, les fautes d'accords et de participe passé aussi :mrgreen: mais ce n'est pas grave, on est tellement entrainé par ton texte qu'on finit par glisser dessus sans les voir :wink: )

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